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La grande séduction : aussi à Laval

mail_commercialIl fut un temps où dans certains milieux on accusait les baby-boomers de prendre toute la place et de bouchonner l’accès au marché du travail des plus jeunes, en particulier ceux de la génération X. Maintenant qu’ils approchent massivement de la retraite, on se préoccupe beaucoup de notre capacité à remplacer adéquatement leur imposante force de travail, dont on souligne de plus en plus la compétence, l’efficacité et la fiabilité, entre autres qualités.

Le chiffre le plus souvent avancé est de 700 000 postes à combler au Québec d’ici trois ans. Avec un taux de chômage qui tourne autour de 6 % à 8 %, autrement dit le quasi plein emploi, l’ampleur du problème soulève des inquiétudes croissantes et la recherche de main-d’œuvre qualifiée ou spécialisée devient graduellement un enjeu majeur de développement économique. Et pas seulement en régions éloignées.

Le Centre local de développement de Laval, pour un, s’est mis en mode séduction et a imaginé d’offrir aux immigrants éventuels de son secteur de les aider à s’intégrer en douceur, ou en tous les cas plus facilement, à leur société d’accueil. Il s’agit d’abord d’un service d’accompagnement à travers nos méandres institutionnelles et gouvernementales, et dieu sait si elles peuvent être parfois déroutantes, pour les aider à franchir étapes et obstacles qui jalonnent le parcours de l’immigrant : passer les examens médicaux requis, satisfaire aux enquêtes de sécurité, obtenir permis de travail et numéro d’assurance sociale, carte d’assurance-maladie, permis de conduire, etc.

De plus, le CLD pousse la serviabilité jusqu’à aider le candidat au 450 à se trouver un toit, à inscrire ses enfants à l’école du coin et même à soutenir son conjoint ou sa conjointe dans sa propre recherche d’un emploi.

Ce projet-pilote existe maintenant depuis un an. Un premier bilan en a-t-il été réalisé ? Si oui, il n’est pas disponible sur le site web du CLD de Laval.

Discussion

3 commentaires pour “La grande séduction : aussi à Laval”

  1. «Le chiffre le plus souvent avancé est de 700 000 postes à combler au Québec d’ici trois ans.»

    En fait, il s’agit de 700 000 sur 5 ans. Voir entre autres http://emploiquebec.net/publications/pdf/00_imt_defis-emploi_2008.pdf, page 4. Cela donne une moyenne annuelle de 140 000 et non de 233 000.

    Les prévisions de Service Canada, région du Québec, arrivent sensiblement aux même résultats, avec 150 000 postes à pourvoir (appelés par eux «besoins totaux) par année. Voir les données vers le bas de la page à http://www.servicecanada.gc.ca/fra/qc/emploi_avenir/statistiques/0000.shtml. Service Canada, région du Québec prévoit moins de création d’emplois, mais un peu plus de retraites.

    Écrit par Mario Jodoin | novembre 30, 2009, 9 h 42 min
  2. Grosse différence en effet. Ma source m’a cependant paru fiable, il s’agit d’un article publié dans Le Devoir en avril 2008 et cité sur le site suivant : http://www.releve.qc.ca/quebec/+Investissement-Quebec-Le-grand+.html

    Écrit par Jean-Pierre Paré | novembre 30, 2009, 11 h 32 min
  3. Le problème est que Emploi-Québec diffuse le total sur 5 ans plutôt que la moyenne annuelle. Les journalistes ne retiennent que la date d’échéance, oubliant que, quand la prévision sort, il y a déjà un an et demi d’écoulé (donc, si les prévisions sont justes, au moins 200 000 des 700 000 postes déjà pourvus, sauf peut-être cette année en raison de la récession qui n’était pas prévue lors de l’établissement des prévisions 2008-2012, basées sur le niveau d’emploi de 2007), et plus de deux ans quand la prévision suivante la remplace.

    Autre confusion, les journaux prétendent souvent qu’il faudra TROUVER 700 000 personnes pour pourvoir les postes vacants, tandis que Emploi-Québec PRÉVOIT que ces postes seront pourvus. Ses prévisions tiennent en effet compte de ce qu’on appelle les «contraintes d’offre», c’est-à-dire le fait que la population dans les tranches d’âge les plus actives sur le marché du travail sera en déclin vers la fin de leur période de prévision. Cette prévision repose entre autres sur le fait qu’une population plus scolarisée est normalement plus active et que l’arrivée des femmes historiquement plus actives que leurs aînées dans les tranches d’âge de 45 et surtout de 55 ans et plus permettront une croissance de l’emploi malgré la stagnation de la population dans les tranches d’âge les plus actives sur le marché du travail.

    Ne vous en faites pas, je lis au moins une fois par semaine cette interprétation erronée (et bien d’autres !)dans les journaux…

    Écrit par Mario Jodoin | novembre 30, 2009, 11 h 56 min

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