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Le samedi 23 avril 2022

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Grève de masse à Mexico

OFRWR-ALLEMAGNE-CHOMAGE-MANIFESTATION-20090516On se penserait dans les États-Unis de Ronald Reagan : le 11 octobre dernier, le président mexicain Felipe Calderon a décrété la fermeture de l’entreprise Luz y Fuerza del Centro (LFC), une compagnie centenaire qui distribuait de l’électricité dans la capitale et dans quatre États riverains, jetant ainsi à la rue 44 000 travailleurs. Prétextant d’un déficit de près de 2 milliard $US et d’un réseau délabré qui provoquait des pertes d’électricité de 30 % et des coupures en série, le ministre du Travail déclare que « L’extinction de Luz y Fuerza est un fait établi, sans marche arrière possible. Le processus de licenciement, la formation et les réembauches de travailleurs suivent leur cours ».

Le syndicat réclame l’annulation du décret, le retrait de la police des installations de la compagnie, la démission du ministre du travail et la réintégration des 44 000 salariés licenciés et appelle à la grève nationale. D’après les informations reçues par communiqués de la part du Syndicat mexicain des électriciens, la Grève nationale s’est avérée un succès et a paralysé la ville de Mexico dans plusieurs de ses artères principales. Plusieurs autres villes du pays ont aussi été prises d’assaut par le mouvement syndical et populaire.

Six marches convergeant vers le centre de Mexico, cinq universités en grève, quatre autoroutes bloquées : la mobilisation contre la fermeture de la compagnie publique d’électricité (LFC) a paralysé la capitale mexicaine, mercredi 11 novembre, durant douze heures. Des dizaines de milliers d’étudiants, fonctionnaires, paysans ou mineurs, ont convergé vers la place du Zocalo.

De Montréal, le CISO (Centre international de solidarité ouvrière) a envoyé une lettre au président Calderon, condamnant « l’occupation des installations de la compagnie Luz y Fuerza del Centro, [annonçant] par décret l’extinction de cette entreprise publique protégée par la Constitution et sans l’autorisation obligée du Congrès de l’Union », ce qui implique « la disparition du Contrat collectif de travail et même du Syndicat Mexicain des travailleurs de l’Électricité (SME). »

Nous ne pouvons que dénoncer cette situation créée par le gouvernement du Mexique, qui viole plusieurs normes internationales auxquelles ce pays a adhéré, dont le droit au travail et à un emploi stable, l’interdiction de congédiements arbitraires et sans justification.

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