L’auteur invité est Julien Morel, animateur du site Sequovia
Les engagements de la France ne manquent pas à Copenhague, et notre voix porte des messages clairs : l’aide à l’adaptation des pays pauvres est essentielle, la finance carbone doit être développée, et un accord ambitieux est obligatoire.
Un « Fonds Justice Climat » de 600 milliards d’euros pour les pays les plus affectés
« L’adaptation doit constituer le cœur de l’accord. Les pays les plus pauvres sont et seront les plus durement frappés par le changement climatique », a déclaré lundi en séance plénière Jean-Louis Borloo, ministre de l’environnement français.
Ainsi, il défend depuis plusieurs mois l’idée d’un fonds « Justice Climat » de 600 milliards d’euros qui doit venir en complément « des 100 milliards de dollars par an nécessaires pour l’adaptation et l’atténuation dans l’ensemble des pays en développement ». Cette somme sera répartie sur 20 ans, soit un montant à débourser de 30 à 60 milliards par an sur 10 ans, « ce qui est donc parfaitement faisable », a estimé le ministre. Les pays les plus vulnérables (États insulaires, forestiers, côtiers ou africains principalement) bénéficieront donc d’une aide supplémentaire.
Il sera alimenté par « le produit d’une taxe internationale sur les transactions financières », a-t-il précisé.
La France se positionne en leader de la finance carbone
Le système des échanges de crédits carbones européens, dits de « cap and trade » mis en place en 2005 pourraient prendre un nouvel élan : alors qu’ils ne couvrent actuellement que 40 % des émissions carbone de l’Union européenne (elle-même responsable de seulement 10 % des émissions mondiales), les pays développés (comme les États-Unis) et les pays émergents (comme la Chine) s’intéressent à ce système de régulation qui s’inscrit bien dans le cadre du libéralisme.
Afin de stabiliser le prix du carbone et éviter les fraudes comme cet été en Angleterre, la France a ainsi annoncé la création d’un comité de place sur la finance carbone pour faire de la France un leader dans ce domaine.
Des efforts fortement appréciés par l’ONU
« J’apprécie l’engagement ferme et le sens de l’État du président (Nicolas) Sarkozy, qui ont fortement contribué à amener les négociations à leur stade actuel », a déclaré à la presse Ban Ki-Moon, secrétaire général des Nations-Unies. « Je compte sur le sens de l’initiative, sur l’engagement et le soutien du gouvernement français pour que nous parvenions à sceller un accord à Copenhague », a-t-il même ajouté.
L’avis Sequovia
La France bénéficie d’une délégation importante et fait valoir son exception culturelle et son implication pour des enjeux humanistes. L’implication de la France est à saluer et fait preuve d’exemplarité face à la plupart des pays présents à Copenhague. Elle a donc un grand rôle à jouer pour aboutir à un accord qui s’avère ardu.
Ce texte est tiré du site Sequovia
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