L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) estime que la crise économique qu’une partie du monde est toujours en train de vivre pourrait engendrer un problème aussi grave qu’en 2008. Selon les chiffres de l’organisation, les prix des aliments en 2009 sont significativement supérieurs à ceux de 2006. Mais en plus, touchées par la crise, les personnes ont globalement moins de ressources pour les obtenir.
Même si ces prix sont de 21 % inférieurs au pic qu’ils ont atteint en 2008, l’indice de prix de la FAO, basé sur un panier de produits laitiers, de céréales, de viande et de sucre, aurait atteint 168 points en novembre 2009, soit le plus haut total depuis septembre 2008. Signalons qu’avant la première crise alimentaire, l’indice n’avait jamais dépassé 120.
La FAO estime que la diminution parfois radicale des revenus de plusieurs personnes, depuis le début de la crise économique mondiale, aura des répercussions pendant plusieurs années. Par exemple, l’envoi d’argent dans les pays en développement en provenance de l’étranger sera en baisse en raison de la crise économique qui frappe les travailleurs immigrants des pays riches. Ces derniers ne sont plus en mesure d’expédier autant de fonds à leur famille dans les pays plus pauvres.
Par ailleurs, la FAO prévoit une baisse de revenus pour les agriculteurs des pays pauvres, amoindrissant ainsi leur capacité de se procurer les intrants, pourtant indispensables pour augmenter leurs revenus et l’ampleur de la récolte. La crise économique ne fait d’ailleurs qu’aggraver un problème à cet égard puisque plus d’un milliard de personnes ne mangeaient déjà pas à leur faim en 2009.
La FAO a activement participé aux travaux de l’Équipe spéciale des Nations Unies sur la crise alimentaire mondiale, qui a été créée en avril 2008. Ces travaux ont débouché sur l’élaboration du Cadre d’action global, une stratégie et un plan d’action mondiaux conçus pour endiguer les effets négatifs immédiats de l’envolée des prix des aliments et comportant des mesures à long terme visant à instaurer durablement la sécurité alimentaire. Les initiatives de la FAO dont l’objectif est d’accroître la production vivrière des petits agriculteurs de 90 pays et de renforcer durablement leur résistance vont dans le sens des objectifs à court et long termes du Cadre d’action global.
Informations tirées du magazine La terre de chez-nous.
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