Selon les statistiques les plus récentes tirées de l’Enquête sur l’emploi et les rémunérations, de Statistiques Canada, on ne perçoit aucune tendance sérieuse à une reprise solide de l’emploi au Canada. En novembre, le nombre de salariés inscrits sur les listes de paie a diminué de 33 800, un grand nombre d’industries ayant accusé des baisses à ce chapitre.
Après les six mois de baisses dramatiques de l’emploi de la première moitié de 2009, la tendance de l’emploi salarié s’est maintenue plutôt stable. Mais cette stabilité cache des évolutions contrastées. En novembre, les plus fortes baisses ont été observées dans les ventes au détail et dans les autres services des administrations publiques provinciales et territoriales, dans les services ainsi que dans les usines à papier. Par contre, des hausses de l’emploi ont été notées dans les établissements communautaires de soins pour personnes âgées, les services informatiques ainsi que dans les institutions financières autres que bancaires (émission de cartes de crédit et financement des ventes à crédit). On voit bien qui profite et qui soufre de la crise.
Depuis juin, le rythme des pertes d’emplois dans le secteur de la fabrication a considérablement ralenti, pour s’établir à 6 100 par mois en moyenne. Il s’agit du redressement le plus marqué de tous les secteurs d’activité. D’octobre 2008 à juin 2009, le secteur de la fabrication a cédé plus de 21 600 emplois par mois en moyenne. Depuis juin 2009, l’emploi est revenu à la hausse dans l’industrie de la construction. Durant les huit premiers mois du repli économique, ce secteur avait connu un fléchissement de l’emploi.
Alors que l’industrie de la fabrication d’aliments et celle du matériel de transport partageaient le sommet du secteur de la fabrication quant à la taille de leur main-d’oeuvre, c’est maintenant la première qui est devenue le principal employeur en raison de la dégringolade du secteur automobile (diminution de 18,3 %). En novembre, son effectif s’est chiffré à 222 300 employés, comparativement à 159 100 dans l’industrie du matériel de transport.
Dans la foulée de la crise du secteur manufacturier, on a vu la rémunération hebdomadaire moyenne des employés salariés croître à un rythme pas mal moins élevé que par le passé. Sur un an, elle a été en hausse de 1,3 %, un taux qu’elle connaît depuis juin dernier. Avant juin, toutefois, le taux de croissance d’une année à l’autre de la rémunération hebdomadaire moyenne, y compris les heures supplémentaires, se situait autour de 3 %.
La rémunération hebdomadaire moyenne a surtout diminué dans le secteur de la fabrication (-1,4 %) et dans celui de la construction (-0,9 %). Dans l’industrie de la fabrication de pièces pour véhicules, la baisse de la rémunération a été de 11,5 % d’une année à l’autre, et l’industrie des activités de soutien à l’extraction minière, pétrolière et gazière a suivi un mouvement analogue (- 4,2 %).
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