Se basant sur les appels des autorités médicales concernant la dangerosité du projet Rabaska ainsi que ses atteintes à leur santé, 125 des familles concernées, résidant dans l’un des périmètres les plus sensibles, soit à 1,5 km des installations prévues, ont rappelé dans une lettre au Premier ministre du Québec ses déclarations récentes sur la prépondérance de l’acceptation sociale d’un projet et de sa sécurité maximale.
La lutte mené par le collectif « Stop au méthanier » se poursuit, malgré l’indifférence totale du gouvernement Charest. Un document intitulé « Déclaration des citoyens » et signé par 92% de ces familles, a été déposé le 19 mai à l’Assemblée nationale par Sylvain Gaudreault, député de Jonquière et porte-parole en matière d’énergie pour le Parti Québécois.
« Partout ailleurs au Québec, on consulte les citoyens sur toute sorte de projets pouvant les affecter», souligne Line Caron, une mère de famille. «Ici, c’est plutôt le mépris total envers nous : jusqu’à maintenant, personne n’a encore accordé d’importance à nos demandes de protection ainsi qu’à tous les sondages, consultations, référendum ou élections qui les ont démocratiquement démontrées. » « Nous voulons sonner l’alarme pendant qu’il en est encore temps et faire un appel au bon sens afin d’éviter ce désastre humain, écologique et environnemental qu’est Rabaska », plaide pour sa part la résidante Pierrette Bélanger.
Le report indéfini de ce projet insensé jusqu’en 2014, et même plus probablement pour 2020, impose aux familles établies à proximité de 5 à 10 années supplémentaires d’incertitude. Elles refusent de vivre plus longtemps avec cette épée de Damoclès au-dessus de leur tête. « Nous sommes révoltés par l’attitude coupable de ces élus qui ne se soucient aucunement de notre sort, mais sont prêts à accorder à Gaz Métro tout le temps et toute la latitude qu’il faudra pour lui assurer un peu plus de profits, » affirme Mme Bélanger. « C’est tout simplement indécent ! »
Et c’est d’autant plus insensé depuis que l’on connaît les découvertes de gaz naturel, dans le centre du Québec, qui permettraient de répondre à tous les besoins du Québec pour les vingt prochaines années ! Pourquoi alors Rabaska ? C’est à se demander s’il n’y aurait pas eu en quelque part des échanges d’enveloppes brunes…
Discussion
Pas de commentaire pour “Non au projet Rabaska”