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Le samedi 23 avril 2022

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Une reprise longue et difficile

Selon le gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, les travailleurs et les entreprises du pays ne doivent pas s’attendre à ce que l’économie retrouve rapidement son niveau d’avant la récession. La reprise sera longue et difficile a-t-il affirmé à un auditoire de Victoria.

Selon lui, nous aurions traversé « la pire période de ralentissement économique à survenir depuis la Deuxième Guerre mondiale », ce qui explique que les gouvernements du monde entier auraient mis en place des mesures « comparables à celles qui sont faites en temps de guerre, mais elles étaient affectées à une calamité survenant en temps de paix ». Dans un autre de ses discours, celui-là à Winnipeg, il compare l’ampleur et la virulence du ralentissement à « une crise cardiaque », affirmant que « malgré sa brièveté, il s’agissait bel et bien de la Grande Récession ». Ce genre de discours n’est pas usuel chez un gouverneur de la Banque du Canada. Il faut comprendre que la situation est sérieuse et que la reprise de 2010 sera effectivement longue et difficile.

Un marché de l’emploi poussif

En janvier, l’emploi au Canada a progressé de 43 000, mais il s’agit entièrement d’emplois à temps partiel. Néanmoins, le taux de chômage officiel a baissé de 0,1 point pour s’établir à 8,3 %. De son côté, si le taux de chômage a fléchi de 0,4 point de pourcentage pour se situer à 8,0 % au Québec, c’est sous l’effet de la diminution du nombre de personnes sur le marché du travail puisqu’il n’y a pratiquement pas eu d’emplois créés dans la province (un peu plus de 6 000). L’Ontario a créé 30 000 emplois mais son taux de chômage a grimpé à 9,2 % en raison de l’augmentation du nombre de personnes qui s’est ajouté au marché du travail.

Selon Erin Weir, du Progressive Economics Forum, lorsqu’on tient compte des travailleurs découragés et à temps partiel non désiré, le taux de chômage grimpe à 12,3 % en janvier pour l’ensemble du Canada. Par ailleurs, comme le souligne Erin Weir, non seulement les travailleurs à temps partiel travaillent moins qu’ils le voudraient, mais ils sont aussi beaucoup moins bien payés par heure travaillée. Selon Statistique Canada, le taux horaire moyen des travailleurs à temps plein serait de 24.18 $, contre seulement 15.71 $ pour un travailleur à temps partiel. Au cours des dernières années, le salaire des emplois à temps plein aurait augmenté de 2,1 % par année contre 1,4 % pour les emplois à temps partiel. Finalement, dans la mesure où ces derniers n’ont généralement pas accès aux mêmes avantages (régime d’assurance-maladie ou caisse de retraite) que leur camarade à temps plein, on peut comprendre que les statistiques de janvier sont loin d’être très encourageants..

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