Les stratégies en faveur d’un développement durable impliquent la création d’un ensemble de nouvelles activités économiques. Les « emplois verts » représentent une vaste pépinière d’innovations ou de nouveaux secteurs d’activités économiques dont les impacts sur l’environnement sont significativement moindres ou même bénéfiques. C’est ce qu’ont compris les leaders politiques ou sociaux les plus conscients du nouveau paradigme économique en émergence.

Guy Ryder, secrétaire-général de la Confédération syndicale internationale (CSI), aux côtés du Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUE), Achim Steiner, du Directeur général du Bureau international du Travail (BIT), Juan Somavia, et du Vice-président de l’Organisation internationale des employeurs (OIE), Ronnie Goldberg, ont lancé conjointement le rapport « Green Jobs: Towards Decent Work in a Sustainable, Low-Carbon World » (Emplois verts : pour un travail décent dans un monde durable à faibles émissions de carbone).

« Ce rapport dévoile d’énormes possibilités de création de nouveaux emplois dans les produits et les services écologiques et met en lumière combien il est important pour les gouvernements, dont bon nombre n’ont prêté que peu, voire aucune attention aux aspects sociaux et aux conséquences pour l’emploi du changement climatique, de mettre en place les mécanismes adéquats pour rendre les lieux de travail actuels plus écologiques et pour soutenir les personnes dont les moyens de subsistance sont remis en cause par la transition vers une économie mondiale à faibles émissions de carbone », a déclaré Guy Ryder, Secrétaire général de la CSI.

Commandité par le PNUE mais produit par le Worldwatch Institute, avec l’aide technique du Cornell University Global Labour Institute le rapport ne tombe pas dans la pensée magique qui présente les Cleantech comme la solution technologique miraculeuse. Au contraire, les auteurs abordent conjointement les dimensions sociales et environnementales : un développement plus durable implique des emplois décents.

Si la majorité des nouveaux emplois verts sont apparus dans les pays émergents, les pays développés les plus sensibles à l’environnement en sont sortis gagnants. En Allemagne, par exemple, le seul secteur des énergies renouvelables a vu le nombre d’emplois être multiplié par quatre en dix ans, à 260 000.