Le président Obama conserve la majorité au Congrès mais peine à remplir ses engagements les plus importants dans la lutte aux changements climatiques, dont la loi sur le climat et l’énergie. Il est vrai que le système politique étatsunien ne connaît pas la ligne de parti, laissant la porte ouverte à n’importe quel petit chantage des représentants ou sénateurs opportunistes. Il est vrai également que la campagne des Républicains et des milieux d’affaires est à ce point vicieuse et agressive que les sondages montrent un appui de plus en plus faible de la population dans la lutte aux changements climatiques.
Heureusement, les groupes les plus conscients de l’urgence d’agir sont en train de se mobiliser pour faire contrepoids aux forces les plus réactionnaires. Une autre initiative provenant des milieux d’affaires est venue portée main forte au président. Sous le slogan de We can lead, 83 leaders des milieux d’affaires (incluant les dirigeants de Virgin et eBay) appellent le Congrès à agir rapidement pour légiférer dans le domaine du climat et des énergies propres.
« We need strong policies and clear market signals that support the transition to a low-carbon economy and reward companies that innovate. It is time for the Administration and Congress to embrace this policy as the promising economic opportunity that will empower American workers to compete and American entrepreneurship to lead the way » affirme-t-on dans la letter addressee au president Obama et au Congrès.
Une autre coalition, composée d’élus des chambres de représentants au niveau des États, la Coalition of Legislators for Energy Action Now (CLEAN), a aussi envoyé une lettre au président et au Congrès, appelant à promulguer rapidement « [a] strong legislation in order to create jobs and increase national security while also protecting against the risks posed by climate change ». Signée par 1 198 élus de 49 États, incluant deux douzaines de Républicains, la lettre de cette coalition bipartisane
Déjà, 29 États ont passé des lois qui établissent des standards d’énergies renouvelables requis pour les fournisseurs locaux d’électricité. Parmi les États absents, on trouve ironiquement la Louisiane, gouvernée par un Républicain férocement opposé à toute forme de législation sur le climat. Dans leur lettre, les législateurs exigent du Congrès un environnement législatif qui appuierait leurs propres actions.
« State legislators have been leading clean energy efforts for decades. As the laboratories of democracy, states have proven that clean energy jobs and climate legislation results in job growth, in greater security, and in spurring American leadership and innovation. These state legislative leaders acknowledge that they can make only so much progress without Congressional leadership. This letter emphasizes the urgency of passing a comprehensive energy and climate bill from states’ perspectives. Congress needs to act in order to create sustainable jobs, to limit the national amount of carbon dioxide being emitted into the atmosphere, and to send clear signals to green investors ».
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