L’Accord de Copenhague conclu le 19 décembre entre seulement 28 des pays présents a permis pour la première fois d’enrôler les grands pays pollueurs, industrialisés et émergents (représentant 80 % des émissions), dans la lutte contre le changement climatique mais sur des ambitions réduites et sans cadre contraignant. Dans cet accord, les pays se sont mis d’accord pour communiquer d’ici le 31 janvier leurs objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2020, malgré le fait qu’il n’était pas parvenu à un objectif chiffré dans le texte lui-même.
En date d’aujourd’hui, 57 pays ont ainsi fixé des objectifs nationaux de réduction. Le secrétaire exécutif de la CNUCC, Yvo de Boer, a toutefois précisé que le 31 janvier constituait « une date-limite souple » et que les pays concernés pourraient répondre « plus tard ». Alors que l’objectif fixé par l’accord de Copenhague était de limiter le réchauffement climatique à 2°C, les engagements des pays signataires ne permettent pas pour l’instant de le respecter puisque sur la base des engagements notifiés, le réchauffement climatique prévu est de… 3,5°C !
On a accès aux avis d’engagements pour chacun des pays sur le site de la Convention-Cadre des Nations-Unies sur le Changement Climatique : pour les pays en développement et pour les pays développés. Ces avis sont de courtes lettres d’une ou deux pages, très succinctes.
Parmi les avis reçus, l’objectif du Japon constitue l’un des plus ambitieux des pays industrialisés. Le Japon a confirmé sa volonté de réduire de 25 % ses émissions de CO2 d’ici à 2020 par rapport à 1990. Ce nouvel objectif nippon est nettement plus ambitieux que celui du précédent gouvernement japonais, qui visait une réduction de seulement 8 %.
Le Japon dépasse l’Union européenne de 5 points de % puisque cette dernière a notifié à l’ONU un engagement unilatéral à réduire les émissions globales de l’UE de 20 % par rapport aux niveaux de 1990 ainsi qu’une offre conditionnelle de porter cette réduction à 30 % si les autres grands émetteurs de carbone acceptent d’assumer une juste part de l’effort collectif.
La lettre de l’UE réaffirme la position selon laquelle la communauté internationale doit maintenir l’augmentation de température en deçà de 2 °C, ce qui suppose que les émissions culminent au plus tard en 2020, qu’elles soient réduites d’au moins 50 % par rapport aux niveaux de 1990 d’ici 2050 et qu’elles continuent de diminuer par la suite. À cette fin et conformément aux conclusions du groupe d’experts intergouvernemental des Nations unies sur l’évolution du climat (GIEC), il convient que les pays développés réduisent collectivement leurs émissions de 25 à 40 % en dessous des niveaux de 1990 d’ici à 2020 et que les pays en développement parviennent à descendre significativement au-dessous du taux d’augmentation des émissions actuellement prévu, qui est de l’ordre de 15 à 30 % d’ici à 2020.
Le Canada annonce qu’il reprend la cible des États-Unis ! Mais qui peut encore, réellement, prendre la Canada au sérieux ?
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