La récession perdure et les pertes d’emplois se multiplient au rythme de près de 4 000 chômeurs de plus par jour au Canada. Plus de la moitié de ces chômeurs n’auront pas accès à l’assurance-emploi dans les conditions actuelles. Face à cela, les conservateurs jugent qu’il est urgent de ne rien faire à cause de leur idéologie et de leur incapacité à réagir correctement à la situation.
Le Bloc Québécois a proposé un deuxième plan d’aide pour Agir maintenant et passer à travers la crise économique qui intègre une vaste réforme du régime d’assurance-emploi.
Cette réforme bonifie le régime d’assurance-emploi avec :
Un seuil d’admissibilité de 360 heures pour tous
Une hausse du taux de prestation de 55 à 60% du salaire assurable
L’élimination du délai de carence de deux semaines
Le calcul des prestations sur la base des 12 meilleures semaines
La mise sur pied d’un véritable programme de soutien au revenu des travailleurs âgés, autrefois appelé PATA
Agir dans ce domaine est une exigence politique, économique, sociale et morale
Une exigence politique
Une exigence politique car le sentiment général dans la population, c’est qu’il y a 2 poids, 2 mesures. Si vous êtes banquiers ou constructeurs automobile en difficulté, le robinet de l’argent public sera ouvert par les conservateurs immensément plus que pour un travailleur licencié. Il faut corriger cette réalité qui mine la confiance en la démocratie. C’est pourquoi le Bloc Québécois propose d’investir 7,9 milliards $ sur deux ans pour rétablir l’équilibre et assurer un soutien aux premières victimes de la crise, les personnes en chômage.
Une exigence économique
Une exigence économique car s’il est bien de faire couler du béton, il faut plus. Il faut un plan de relance qui agisse sur tous les leviers, consommation comme investissement, la reprise de ce dernier passe largement par le soutien à la première. C’est bien connu, une personne en chômage dépense généralement la totalité de ses prestations, injectant de l’argent dans l’économie, en particulier au plan local. De plus, cet argent a un effet multiplicateur qui fait que chaque dollar de prestation consommé provoquera pour 1,60 dollar d’activités économiques.
Une exigence sociale
Une exigence sociale car on ne pourra pas éviter la montée du chômage. Lorsque la reprise économique sera au rendez-vous, ce qui est loin d’être à l’horizon, les pertes d’emplois se poursuivront pendant des mois. Il faut améliorer l’indemnisation de toutes les catégories de chômeurs et de chômeuses pour leur éviter l’appauvrissement et réorienter la politique de l’emploi en mettant le paquet sur la formation. Cela veut dire bonifier les transferts vers le Québec et les provinces ainsi qu’assouplir les règles actuelles de l’assurance-emploi. Pour favoriser l’emploi et lutter contre le temps supplémentaire, une aberration en temps de chômage et de sous-emploi, pourquoi ne pas cotiser les heures supplémentaires ? Le système actuel de charges sociales favorise l’utilisation du temps supplémentaire au détriment de la création d’emplois. Une vraie aberration!
Une exigence morale
Finalement, une exigence morale parce que le gouvernement fédéral, libéral ou conservateur, a détourné plus de 57 milliards $ de la caisse d’assurance-emploi à d’autres fins. Comme la vérificatrice générale l’a affirmé : « on a violé l’esprit de la loi ». Le fédéral n’a moralement pas d’autres choix que de venir en aide aux chômeurs en bonifiant le régime d’assurance-emploi : 7,9 milliards $ sur deux ans, ce n’est qu’un premier versement sur la dette de 57 milliards $.
Pour le Bloc Québécois, pour la nation québécoise, pour les travailleurs et les travailleuses, la bonification à l’assurance-emploi est bel et bien une exigence morale, sociale, économique et politique!
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