Selon les données fournies par le gouvernement chinois, les capacités nouvelles de production d’énergie éolienne dans le monde se seraient élevées à un montant de 37 5000 MW durant 2009. C’est, sur une année seulement, une augmentation de 31 % du volume de livraison. Pour la Chine seulement, on parle de nouvelles capacités de 13 000 MW, ce qui laisserait 24 500 MW pour le reste du monde.
En Europe, par manque de larges espaces inhabités, c’est sur les mers qu’on trouve les espaces nécessaires à l’implantation des nouvelles éoliennes. A la fin 2009 il y avait déjà plus de 2 000 MW de puissance éolienne offshore installée, selon un document de l’European Wind Energy Association (EWEA) consacré à ce sujet. L’EWEA prévoit 1 000 MW de plus pour la fin 2010 et signale que des autorisations sont accordées sur les côtes européennes pour pouvoir implanter jusqu’à 16 000 MW, en plus des 3 500 MW en cours de construction.
Bien que le spécialiste des questions énergétiques européennes, Raymond Bonneterre prend les prévisions de long terme de l’EWEA avec des pincettes, il mentionne que les prévisions pour l’horizon 2030 seraient de 130 000 MW de puissance installées sur les côtes de la mer du Nord. Les prévisions du fabricant Siemens, qui domine le marché de l’Europe du Nord avec 70 % de la puissance installée) sont plutôt de 70 000 MW.
La taille moyenne des éoliennes qui était de 2,9 MW en 2009 devrait atteindre bientôt une puissance de 3,6 MW avec les nouveaux standards développés par Siemens et Vestas. Les nouveaux fabricants, de plus petite taille, vont bientôt mettre en marché des éoliennes de 5, 6 et même 7,5 MW.
De leur côté, les États-Unis connaissent une forte croissance des capacités de production d’énergie éolienne. D’année en année, elle bat des records : après de nouvelles capacités de production installées de 8 358 MW en 2008, elle est parvenue à faire mieux en 2009 en atteignant tout près de 10 000 MW. Selon l’American Wind Energy Association, ce dernier niveau est suffisant pour alimenter 4,4 millions de foyers.
Pourtant, les obstacles au développement de l’énergie éolienne sont très nombreux. Par exemple, dans les États de la Nouvelle-Angleterre, voisins du Québec, la majorité de l’électricité produite provient de centrale alimentée au gaz naturel. Or, le coût de cette énergie est relativement moins coûteux aujourd’hui alors que l’énergie éolienne continue à être relativement assez chère. Par exemple, National Grid, l’un des grands fournisseurs locaux de la Nouvelle-Angleterre, paiera 24,4 cents le kw/h pour un projet éolien qui commencera sa production en 2013, puis 3,5 % de plus par année par la suite. En comparaison, les résidents du Rhode-Island paie présentement 14,9 cents kw/h pour leur électricité, et la moyenne nationale serait de 11,76 cents.
Ce qui est néanmoins le principal obstacle c’est la faiblesse du réseau existant. Contrairement au Québec, dont le territoire est déjà quadrillé par un réseau moderne, les États-Unis n’ont pas mis en place un tel réseau puisque c’est traditionnellement l’énergie primaire (charbon, gaz) qui se déplace vers les lieux de production d’électricité, proches des grandes agglomérations. Or, l’énergie éolienne, dont les sites principaux se situent dans le nord de la Nouvelle-Angleterre ou sur la côte Atlantique, exige des lignes de transport dispendieuses à installer. Mais aussi difficile à faire accepter !
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