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Le samedi 23 avril 2022

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Taxes sur l’essence au Québec

Les transports en commun ont connu une hausse d’achalandage de 15 % entre 2003 et 2008, a révélé la dernière enquête origine-destination de l’Agence métropolitaine de transport. Les déplacements en voiture, après une croissance ininterrompue depuis 1970, ont connu une baisse de 1,3 %, malgré que le parc automobile ait fait un bond de 10 %. Ça marque un tournant important dans le comportement des usagers de la route de la région métropolitaine. Il faut profiter de l’occasion pour offrir un service encore plus efficace et cesser d’augmenter les tarifs.

Dans ce contexte, l’information selon laquelle Montréal et les banlieues demanderaient au gouvernement du Québec d’augmenter la taxe d’accise sur l’essence de 2 ¢ le litre pour régler le problème des déficits chroniques des réseaux de transports publics nous apparaît tout à fait justifié. La hausse de 2 ¢ réclamée générerait des revenus de l’ordre de 55 millions de dollars par année. Selon les informations dévoilées par La Presse, cette demande découlerait d’une entente conclue récemment entre les maires de la métropole pour un nouveau « cadre de financement et de gouvernance des transports en commun métropolitains ». Toujours selon cette entente, le prix du litre pourrait être augmenté d’un 10 ¢ supplémentaires pour financer de grands projets de transports en commun aux coûts totalisant 20 milliards de dollars.

On peut se demander pourquoi cette initiative n’est pas venue plutôt du gouvernement du Québec. Rappelons que la taxe carbone québécoise, qui est ridiculement basse à 0,8 ¢ le litre d’essence, ou 3,45 $ la tonne de CO2, permet malgré tout d’engranger 200 millions $ qui sont destinés à des programmes de réduction des GES. Les automobilistes de la région métropolitaine paient, en outre, une taxe de 1,5 ¢ le litre pour financer les transports en commun qui aurait rapporté 51,3 millions de dollars à l’AMT. Il faudrait rapidement augmenter cette taxe carbone pour l’ensemble du Québec, plutôt que faire payer les Montréalais, et canaliser ces capitaux vers les projets qui représentent les impacts les plus élevés en terme de réduction de GES.

La Colombie-Britannique a instauré en 2008 une taxe carbone de 10 $ la tonne de CO2 qui s’appliquera sur toutes les énergies fossiles. Cette charge augmentera de 5 $/tonne par année, pour atteindre 30 $/tonne en 2012. Cette taxe carbone, et d’autres mesures budgétaires, permettront d’allouer près de 1,5 milliards $ à la lutte aux changements climatiques, dont 370 millions $ seront investis dans les transports collectifs, et 130 millions seront consacrés afin de rendre le secteur public de la province « carboneutre » d’ici 2010, notamment grâce à des rénovations éconergétiques des bâtiments. C’est inadmissible que le Québec n’agisse pas, rapidement, dans le même sens.

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