Montréal a son Bixi et Paris son Vélib’. Mais bientôt, Paris aura aussi son Autolib’. En effet, la ville-lumière va de l’avant avec un projet de voitures électriques en libre-service. En fait, pas seulement Paris : une trentaine de collectivités ont déjà adhéré à ce projet qui vient de lancer un appel d’offre pour le choix des véhicules, le maillage du réseau ou encore sa complémentarité avec les transports existants. Le début du service au grand public est prévue pour septembre 2011.
L’Autolib’ est le projet phare du maire de Paris, Bertrand Delanoë. Mise en place en septembre 2009, la « mission automobiles en libre-service » établissait que le coût mensuel de ce service devrait se situer entre 200 et 250 euros par mois, pour une utilisation sur une distance de 0 à 100 km. Selon les auteurs de l’étude marché, avec un prix plus bas, Autolib’ entrait directement en concurrence avec les services d’autopartage, (90 à 140 euros pour 100 km). Pour les promoteurs du projet, il n’est pas non plus question de s’aligner sur le prix d’un abonnement aux transports en commun, afin d’éviter un transfert de l’usager vers les voitures en libre-service.
« Notre cible, ce sont les jeunes parents qui ont besoin d’une voiture occasionnellement. Il est prouvé qu’entre l’acquisition d’une automobile, l’essence, le parking, les assurances, un véhicule particulier coûte très cher. Nous voulons leur prouver qu’Autolib’ est financièrement plus intéressant », souligne Sandrine Mazetier, porte-parole de campagne de Bertrand Delanoë. Les questions de maillage, du choix de véhicule, de la régulation ou encore de la complémentarité avec les autres modes de transports (autopartage, vélos, transport collectif…) sont notamment au menu. Le but reste de limiter la possession de véhicules individuels, en offrant une alternative crédible et écologique aux déplacements qui nécessitent une voiture.
L’appel d’offres lancé par les promoteurs de l’Autolib’, regroupant 30 communes d’Ile-de-France, a été clôturé le mois dernier. Cinq candidats ont été retenus, qui devront présenter leur offre globale début juin. Les cinq candidats sont : un consortium réunissant Avis, RATP développement, et SNCF; Interparking, une entreprise belge de location de places de parking; le groupe Bolloré (qui développe présentement des piles pour VE à Boucherville); la filiale du groupe La Poste Extelia; ainsi qu’un groupement constitué autour de Veolia transport urbain, VTLIB’. Le 18 mars, on devrait annoncer lesquels de ces candidats, les 5 ou une partie d’entre eux seulement, pourront présenter une offre complète. Cette offre devra comprendre « l’ensemble des prestations relatives à la mise en place, la gestion et l’entretien du service Autolib’ ». À suivre…
Super idée cet Autolib : si les gens les respectent (pas gagné, quoi que…) ça fera des voitures en moins dans les rues de paris !