Les impacts sociaux et environnementaux découlant des changements climatiques sont d’ores et déjà catastrophiques. On estime, en effet, que le réchauffement climatique serait déjà responsable, annuellement, de la mort de 300 000 personnes et de pertes économiques de plus de 125 milliards de dollars.
Ces chiffres ont été dévoilés dans une vaste étude sur les impacts humains des changements climatiques préparée par le Global Humanitarian Forum, un think tank présidé par l’ancien secrétaire-général des Nations Unies, Kofi Annan. Il s’agit de la première tentative d’évaluer globalement les impacts des changements climatiques, en tenant compte non seulement des catastrophes naturelles qui découlent directement du réchauffement, mais aussi des effets indirects, comme par exemple la mortalité découlant des conditions de plus en plus difficiles de la vie des populations paysannes, frappées par un climat moins favorable à la culture.
Les auteurs du rapport évaluent que le réchauffement climatique a déjà des effets négatifs sur 325 millions de personnes. Selon eux, d’ici 2030 ce chiffre s’élèvera à 660 millions de personnes, c’est-à-dire l’équivalent de 10 % de la population mondiale. Pendant les 20 prochaines années, on devrait s’attendre à voir les impacts humains progresser de façon importante, de manière à atteindre annuellement le chiffre de presque 500 000 morts, avec en plus des pertes économiques de 300 milliards $, dues à la sécheresse, à des vagues de chaleur, des ouragans et autres catastrophes naturelles.
Le rapport a été dévoilé le 29 mai, afin de sensibiliser les décideurs qui se rencontre à Bonn, dans le cadre du round de discussion menant à la réunion de Copenhague, en décembre.
« Climate change is a silent human crisis. Yet it is the greatest emerging humanitarian challenge of our time, » a déclaré Kofi Annan. « Already today, it causes suffering to hundreds of millions of people most of whom are not even aware that they are victims of climate change. We need an international agreement to contain climate change and reduce its widespread suffering. »
Dans la mesure où la communauté internationale n’a pas été capable jusqu’à maintenant de diminuer suffisamment ses gaz à effet de serres, le rapport appelle à une augmentation importante des investissements en mesure d’adaptation au réchauffement. C’est nécessaire surtout dans les pays en développement, qui compte pour 90 % des mortalités dues au réchauffement. À la façon où vont les choses, devant notre incapacité à diminuer les causes du réchauffement, il faudra multiplier par 100 les dépenses pour les mesures d’adaptation dans les années à venir. Comme l’affirmait Barbara Stocking, directrice d’Oxfam GB et membre du conseil du Global Humanitarian Forum, à l’occasion du lancement du rapport :
« Climate change is a human crisis which threatens to overwhelm the humanitarian system and turn back the clock on development. It is also a gross injustice – poor people in developing countries bear over 90 % of the burden – through death, disease, destitution and financial loss – yet are least responsible for creating the problem. Despite this, funding from rich countries to help the poor and vulnerable adapt to climate change is not even 1 percent of what is needed. This glaring injustice must be addressed at Copenhagen in December. »
intéressant de voir les impacts humains et économiques que cause la pollution. croyez-vous que ISO 26000 serait une façon de modifier les comportements de production en faveur de produits durable?
Félicitations pour ce blogue et longue vie a EVE.
La démarche du ISO 26000 n’est qu’une parmi une multitude de nouvelles pratiques en émergence qui seront nécessaires pour changer nos manières de faire l’économie, pour changer de paradigme. Pour avoir une idée plus précise de ce que j’entends par là, je vous suggère de lire mon texte sur http://www.economieautrement.org/spip.php?article33.