Parmi les acronymes qu’il faut connaître lorsqu’on s’intéresse aux questions internationales, il semble bien qu’il fasse se faire à l’idée que le BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) soit en chute libre au profit du BASIC (Brésil, Afrique du sud, Inde et Chine). Parmi les raisons qui militent pour l’adoption de ce dernier, c’est le fait qu’il regroupe, parmi les pays émergents membres du G20, les plus actifs dans les négociations dans la lutte aux changements climatiques.
Les quatre grands pays émergents ont réaffirmé leur attachement aux deux textes laissés en suspens lors du Sommet de Copenhague, dont l’un traite de l’avenir du protocole de Kyoto. Celui-ci demeure aux yeux des pays en développement le seul accord juridique contraignant les pays industrialisés à réduire leurs émissions. Le BASIC a également demandé que la convention, qui ne devait se réunir qu’au mois de juin à Bonn, bouscule son agenda, souhaitant que cinq réunions – dont la première dès le mois de mars – soient organisées avant la Conférence des parties prévue en décembre, à Cancún, au Mexique.
« Le coût, les difficultés logistiques ou les questions de procédure ne doivent pas être un obstacle à l’organisation de ces réunions qui sont essentielles pour parvenir à un accord au Mexique ». affirment les pays du BASIC dans un communiqué.
Pour soutenir leur position, les quatre pays veulent ajouter un autre membre du G20 à leur démarche : l’Indonésie. Ils devraient l’inviter officiellement à une rencontre prévue en mars en Afrique du sud. Ce pays, en raison des pratiques massives de déforestation qui ont lieu sur son territoire, fait partie des pays émergents qui signalent une intensité carbone très élevée. En ce sens, il partage avec les autres membres du BASIC des enjeux similaires. Et comme eux, il s’est engagé sur des cibles de réduction d’intensité (une réduction de 26 % sous le niveau du « business-as-usual » pour 2020).
Le mois passé, une trentaine de pays se sont rencontrés au Japon pour discuter de la reprise des négociations sur le climat, en prévision de la rencontre de Mexico en novembre. Dans le cadre du groupe informel Further Actions against Climate Change, présidé conjointement par le Japon et le Brésil, les participants ont identifié les obstacles pour parvenir à un accord qui ferait consensus.
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