Récemment, Le Devoir a collaboré à un sondage de Léger Marketing portant sur la perception des Québécois face aux enjeux des déficits budgétaires et des diverses solutions à apporter pour le résoudre. À l’approche de la présentation du budget du gouvernement du Québec, il est en soi intéressant de savoir ce qu’en pensent les principaux intéressés.
Or, ce http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/285054/coupez-les-depenses-disent-les-quebecois sondage Léger Marketing-Le Devoir est tout, sauf intéressant. Les questions sont biaisées et, sans une mise en contexte adéquate, les résultats ne valent absolument rien pour présumer ce que les Québécois seraient prêts à appuyer comme solutions pour un retour à un équilibre budgétaire responsable et durable, c’est-à-dire un équilibre coïncidant avec les valeurs de la majorité et leurs attentes dans les domaines économique, social, et environnemental.
« À quelques jours du budget, le gouvernement du Québec cherche de nouveaux revenus pour retrouver l’équilibre dans ses finances. En fait, les Québécois souhaitent d’abord que le gouvernement se serre la ceinture avant de penser à trouver de nouveaux revenus, » nous dit Alec Castonguay. Bien évidemment. Le contraire aurait été pour le moins surprenant puisque la question était totalement biaisée : les http://www.ledevoir.com/documents/pdf/sondagemars2010.pdf répondants avaient trois choix : 1) le gouvernement doit retrouver l’équilibre le plus vite possible en coupant dans ses dépenses, 2) il doit continuer à dépenser à tout va, ou 3) je refuse de répondre à ces maudits sondages. Peut-on m’expliquer pourquoi le retour à l’équilibre ne peut se faire que par des coupures ? Cette question est pourrie !
Nonobstant ce biais, dans le contexte où la récession, au Québec, est plutôt passée inaperçue et oû les manchettes des journaux portent davantage sur les scandales de détournement des dépenses publiques, le 65 % de répondants favorables aux choix de « retrouver l’équilibre budgétaire le plus tôt possible en réduisant les dépenses » ne vaut absolument pas dire que les Québécois veulent des coupures dans les services publics. En déduire qu’une « forte majorité préfère donc que le budget déposé le 25 mars prochain soit austère et centré sur des compressions », sous-entendant des compressions dans les services publics, est totalement absurde.
Comme le remarque Paul R. Bélanger dans un commentaire sur OikosBlogue, « diminuer les dépenses, ce qui ne veut pas dire nécessairement diminuer les services, mais couper les multiples sources de gaspillage : les 35 % de surcoûts des contrats de travaux publics, la multiplication des consultants au lieu des experts-fonctionnaires (sorte de privatisation des services publics), les subventions aux écoles privées qui ne respectent pas les programmes, les PPP, la sur-bureaucratisation dans les services de la santé et de l’éducation, etc. etc. Alors ne pas tomber dans le panneau journalistique: entre impôts et dépenses de l’État, les sondages révèlent évidemment une préférence pour la diminution des dépenses, mais pas nécessairement des services !! »
Les répondants au sondage rejettent aussi massivement (à 78 %) une hausse des tarifs d’électricité. Je le comprends. Je serais moi aussi contre ce choix d’utiliser une taxe non progressive pour combler des déficits qui sont dus, en bonne partie, à la baisse générale de l’équité du régime fiscal après des années de coupures des taux d’imposition des plus riches. Reste que je suis persuadé que l’utilisation actuelle de la rente hydroélectrique (sous la forme de tarifs très bas) n’est pas la plus intéressante pour l’intérêt général du Québec, http://www.oikosblogue.com/?p=3474 comme je l’ai expliqué dans un autre billet. Et je suis également persuadé que les Québécois appuieraient majoritairement un gouvernement qui utiliserait autrement cette rente pour le bien-être de tous.
Bonjour,
Description : Mon Blog, présente le développement mathématique de la conscience c’est-à-dire la présentation de la théorie du Fermaton.La liste des questions mathématiques les plus importantes pour le siècle à venir, le No-18 sur la liste de Smale est; Quelles sont les limites de l’intelligence tant qu’humaine et artificielle.
Voir la Page:Du Champagne au Marathon-Québéçois et Rêve.
Quel rêve pour les Québéçois ?
(fermaton.over-blog.com)
Cordialement
Clovis Simard