Le mois dernier, une dizaine de dirigeants d’organismes du domaine de la recherche ont signé la lettre ouverte adressée au gouvernement du Québec de Pierre Noreau, président de l’Association francophone pour le savoir (Acfas) concernant la Stratégie québécoise de la recherche et de l’innovation (SQRI). En prévision du budget du ministre Bachand, ces intervenants de premier plan désiraient rappeler certaines vérités incontournables pour le développement du Québec.
Puisque la Stratégie québécoise de la recherche et de l’innovation (SQRI) a fait l’objet d’une vaste consultation pendant plusieurs mois, ils attendent en tout premier lieu que le financement de cette stratégie représente l’un des éléments clés du budget présenté demain. L’actualisation de la stratégie québécoise dans ce domaine est capitale pour notre avenir, puisqu’elle doit témoigner des priorités et des grandes orientations que nous nous sommes donnés pour appuyer l’innovation et la recherche.
Les enjeux sont clairs : « Alors que plusieurs pays émergents, dont la Chine, l’Inde et le Brésil, ont maintenant accès aux mêmes technologies que les pays développés, que les marchés des capitaux leur sont ouverts et qu’ils consacrent de plus en plus d’efforts à la recherche et à l’innovation technologique, un fait est devenu évident: c’est le savoir qui, au bout du compte, nous permettra de rester dans le peloton de tête des pays les plus prospères. »
Nous ne sommes pas les seuls à miser sur l’innovation et la recherche pour assurer notre développement. Les Etats-Unis et l’Union européenne veulent, chacun de leur côté, porter à 3 % du PIB leurs budgets gouvernementaux alloués à la science. Ottawa, de son côté, a gelé les contributions gouvernementales aux chercheurs.
Les signataires de la lettre rappellent aussi que, compte tenu de la structure industrielle de l’économie québécoise, qui repose surtout sur de petites et moyennes entreprises (PME) aux moyens limités, ou encore, sur des organisations coopératives ou collectives, l’apport public à l’effort, et à la culture, de l’innovation est absolument fondamental.
« Nous ne saurions trop insister sur le besoin de contribuer aussi bien à la recherche fondamentale qu’à la recherche appliquée et aux modalités de transfert des connaissances. Il est nécessaire de soutenir le développement de la science dans tous les domaines : technologies industrielles, santé, économie sociale, de même que dans le vaste secteur des sciences sociales et humaines, et celui des arts et des lettres. Ainsi, l’ensemble des composantes de notre société bénéficiera des travaux de nos chercheuses et chercheurs, dont nous pourrons également assurer la relève. »
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