Pendant longtemps, on a pensé le développement économique à l’échelle nationale. On appliquait des programmes de développement de façon uniforme sur l’ensemble du territoire québécois à l’aide de structures centralisatrices. Or, on s’aperçoit de plus en plus qu’il est avantageux de tenir compte des spécificités des localités, toutes ne possédant pas les mêmes ressources et les mêmes forces humaines à offrir.
Le 4 mars dernier était parachevé une entente permettant aux localités de la région de l’Abitibi-Témiscamingue d’espérer un développement tenant plus en compte les particularités de leur territoire.
Le projet devrait s’opérer en trois temps. La première étape, déjà complétée, a fait appel à différentes organisation soit l’Agence de la santé et des services sociaux, la Direction régionale du ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire, le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale, la Chaire Desjardins en développement des petites collectivités de l’UQAT, la Conférence régionale des élus (CRÉAT) et l’Observatoire de l’Abitibi-Témiscamingue. Les partenaires se donnaient alors comme objectif de mettre en relation un réseau d’acteurs et d’intervenants intéressés à l’essor des communautés par l’amélioration des connaissances sur leur état de santé et de leur bien-être. À travers la Table de bord des communautés de l’Abitibi-Témiscamingue, on a dressé le portrait de 138 collectivités par l’entremise de 28 indicateurs s’intéressant aux liens pouvant exister entre les dimensions économiques, sociales et démographiques et le bien-être et la santé des populations en question. La nouvelle entente conclue a été soulignée en rendant disponible un dépliant s’intitulant Mieux connaitre pour mieux agir.
Deux autres étapes sont prévues dans la mise en forme du projet. La deuxième partie du projet présentera le tableau aux intervenants de chaque localité de sorte à faire ressortir le potentiel et les capacités de développement de chaque lieu à partir de la production d’une série d’énoncés. La troisième étape, se servant de ces énoncés, se penchera sur l’élaboration d’un plan d’action sur la série de besoins et de moyens préalablement dégagés.
Selon Réal Lacombe de l’Agence de la santé et des services sociaux, le projet « se veut une démarche visant à améliorer la qualité de vie et le développement des milieux locaux et constitue un outil d’aide à la décision qui peut être utile aux communautés ». Ce qui rend le projet intéressant, « c’est qu’il part de la base pour aller vers le haut et non d’en haut vers le bas » rajoute M. Lacombe.
L’initiative veut se déployer sur le long terme et les collectivités y participeront sur une base volontaire. Huit communautés ont déjà acceptés de prendre part à un projet pilote qui devrait prendre fin en novembre 2010.
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