Il n’est pas toujours facile, pour les très petits entrepreneurs, de trouver les fonds nécessaires à la mise en place de leurs projets. Une situation financière précaire rend parfois impossible l’accès au financement conventionnel. D’autres types d’organisations ont vu le jour au Québec pour tenter de satisfaire ces besoins particuliers.
Créer en octobre 2009 par la Coopérative de la Haute-Gaspésie, le Fonds d’emprunt communautaire de la Haute-Gaspésie à été pensé dans cette optique. Comme l’expliquait la directrice de la Coopérative, les fonds communautaires, qui existent depuis plus de 10 ans au Québec, se veulent des outils pour soutenir les micros-entreprises.
Une micro entreprise est une entreprise d’une ou deux personnes ne possédant pas nécessairement d’actif à donner en garantie mais qui pourrait compléter l’offre commerciale d’une localité. Le Fonds d’emprunt communautaire de la Haute-Gaspésie repose sur la collaboration de la ville de Sainte-Anne-des-Monts, la Fondation Héritage 2000, le Centre local d’Emploi de la Haute-Gaspésie, les Caisses Populaires de La Haute-Gaspésie, l’organisme Mers et Montagnes et la Coopérative de la Haute-Gaspésie.
Un premier prêt vient d’être émis par le Fonds à l’atelier boutique Poffettanshinn de Sainte-Anne-des-Monts. Le prêt de 5000$ vise à consolider l’emploi actuel et à aider à en créer un nouveau. Cette entreprise confectionne et vend des vêtements et des produits artisanaux faits à partir de matière recyclée ou d’éléments naturels. La boutique profitera également d’un suivi technique dispensé par le Fonds.
Comme l’explique Nathalie Savard, coordonatrice du Fonds d’emprunt communautaire de la Haute-Gaspésie, « Le microcrédit est en quelque sorte un prêt de dernier recours et à risques ». Le promoteur d’un projet doit d’abord « soumettre sa demande aux autres bailleurs de fonds afin de faire financer le projet. Dans le cas qui nous occupe, madame Poulin [propriétaire de la boutique Poffettanshinn] a présenté sa demande auprès des bailleurs conventionnels (Caisse Populaires et banques) mais n’a pu les convaincre de son potentiel de rentabilité. Nous avons retenu son dossier suite à l’exercice d’une projection budgétaire, qui a démontré sa capacité à rembourser le prêt. Selon nous, le potentiel est là ainsi que la compétence, il ne manquait qu’un petit levier financier, ce que le Fonds d’emprunt communautaire lui a procuré », rajoute Mme Savard.
Le concept de microcrédit a été inventé par l’économiste bangladais Muhammad Yunus pour lequel il reçu le prix Nobel d’économie en 2006.
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