Selon les statistiques sur l’emploi du mois de mars, parues la semaine dernière, l’emploi aurait légèrement progressé et le taux de chômage serait resté stable au Canada. Alors que le travail à temps partiel connaissait une augmentation de l’emploi de 32 000 en mars, le travail à temps plein diminuait de 14 000.

En date du mois de mars, on retrouve près de 50 000 emplois à temps partiel de plus qu’avant la récession ainsi que 300 000 emplois temps plein en moins. Bien qu’elle ralentisse, la perte d’emplois à temps plein se poursuit, fragilisant ainsi la situation de l’emploi global.

Le nombre d’employés du secteur privé a augmenté de 42 000 en mars. Toutefois, depuis juillet 2009, l’emploi a progressé plus rapidement chez les employés du secteur public que chez ceux du secteur privé (+2,0 % par rapport à +1,4 %). Pour l’année à venir, il faut prévoir une diminution de l’emploi dans le secteur public dans la foulée des mesures budgétaires prises au fédéral et dans certaines provinces. Depuis juillet, le nombre de travailleurs indépendants a aussi diminué de 1,3 %.

La relative faiblesse du marché du travail s’expliquerait par la force du dollar canadien puisque le secteur où on constate la plus grande vigueur de l’emploi est celui de la construction – un secteur peu affecté par les taux de change – alors que les ressources sont favorisées par un dollar fort. Dans les autres secteurs, la force du huard aurait joué un rôle plutôt négatif.

Alors que l’Alberta et la Colombie-Britannique voyaient l’emploi diminué, l’Ontario et le Québec ont vu leur situation s’améliorer. En Ontario, l’emploi a légèrement progressé de 10 000 en mars, poursuivant la croissance observée depuis mai 2009 (+102 000). Le taux de chômage a diminué de 0,3 point de pourcentage pour se fixer à 8,8 % en mars.

Au Québec, l’emploi a aussi connu une légère hausse de 6 000 en mars, laquelle a porté à 56 000 la croissance totale dans cette province depuis juillet 2009. Le taux de chômage a diminué de 0,1 point à 8,0 %. Joëlle Noreau, économiste chez Desjardins, rappelle que depuis le creux atteint sur le marché du travail en juillet 2009, le Québec a regagné 56 400 des 69 200 emplois perdus durant la récession.