Pour la première fois, Statistique Canada publie des statistiques globales traitant de l’incidence du système alimentaire sur l’environnement, et plus particulièrement sur l’énergie et les émissions de gaz à effet de serre découlant de la production d’aliments au Canada. Ces données font partie d’une étude de fond intitulé « Les aliments au Canada » qui dresse un aperçu historique sur l’agriculture et la pêche et examine l’impact du système alimentaire sur l’économie, l’environnement et la société.
En 2003, selon la toute première estimation nationale complète des émissions de gaz à effet de serre (GES) liées aux aliments au Canada, les émissions de GES provenant de l’activité agricole, l’utilisation d’énergie non comprise, ont augmenté de 12,4 millions de tonnes (Mt), ou 25 %, entre 1990 et 2006, l’agriculture ayant contribué à hauteur de 62 Mt, ou 8,6 % des émissions totales de GES du Canada en 2006. Par ailleurs, les achats d’aliments et de boissons non alcoolisées en magasin ont entraîné la production de près de 46 Mt de GES, ce qui équivaut à 6,4 % de l’ensemble des émissions de GES au Canada pour cette année.
Près du quart (23 %) de ces émissions de GES liées aux aliments était attribuable à la production de viande fraîche et congelée, alors que les produits du poisson en représentaient seulement 2 %. À lui seul, le bœuf était à l’origine de 15 % de toutes les émissions de GES provenant des dépenses liées aux aliments en 2003. Par ailleurs, avec des émissions de 4,0 tonnes éqCO2 par 1 000 $ de vente, la fabrication de pesticides, d’engrais et d’autres produits chimiques agricoles avait l’intensité des émissions la plus élevée parmi les 56 industries secondaires liées à l’agriculture et à l’alimentation. Sept des 12 industries de fabrication d’aliments ou de boissons se sont situées parmi les 20 au sommet de l’échelle.
En 2006, le volume net de GES stocké dans les terres cultivées s’établissait à 1,4 Mt, poursuivant ainsi la tendance à la baisse de l’absorption de GES dans les terres cultivées. L’étude explique cette situation par l’adoption continue de pratiques de culture sans travail du sol et de travail réduit du sol ainsi que la réduction des jachères.
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