Il y a de la tension dans l’air entre la ville de Mirabel et l’Union des Producteurs Agricoles (UPA) de Saint-Scholastique Mirabel. Le choix du site de la nouvelle gare de Mirabel, qui devrait accueillir la desserte de la ligne de train de banlieue entre Montréal et Saint-Jérôme, pose vraisemblablement un problème.
Si tout le monde s’accorde pour vanter les mérites du transport en commun, et le développement économique qui accompagnera l’arrivée du train de banlieue, il en va autrement pour déterminer l’endroit où construire cette prochaine gare.
D’un côté, la ville de Mirabel souhaite que celle-ci soit construite au Nord de la rue Victor, à proximité d’un quartier résidentiel. La ville bénéficie du soutien des principaux acteurs économiques (Chambre de Commerce de Mirabel, Agence Métropolitaine de Transport, Centre Local de Développement).
Mais le problème est que le site retenu par la ville est situé au beau milieu d’une zone agricole « verte et active », affirme l’UPA, qui n’hésite pas à dénoncer « l’acharnement » du maire dans ce dossier.
Le ministère des Affaires Municipales et des Régions du Québec (MAMRQ), qui a autorité en la matière, vient de donner raison à l’UPA, puisqu’il refuse d’accorder la construction de la gare dans cette zone.
« Toute implantation d’une gare dans en zone agricole ne peut être envisagée par le gouvernement étant donné qu’elle contrevient aux orientations gouvernementales en matière de protection du territoire et des activités agricoles », indique le MAMRQ pour justifier sa décision
La ville de Mirabel a annoncé qu’elle fera appel auprès du Tribunal Administratif du Québec (TAQ) dans l’espoir renverser ce verdict.
Portant, le MAMRQ avait déjà précisé, dans un avis datant de 2006, qu’il ne pourrait pas autoriser la construction de la future gare dans une zone agricole active.
Les membres de l’UPA affirment d’autre part avoir identifié au moins deux autres sites potentiels le long de la voie ferrée qui répondraient aux exigences.
Pour sa défense, Le maire de Mirabel fait valoir que 1200 hectares de zones agricoles ne sont pas exploités actuellement sur le territoire de la municipalité. « Pourquoi ne pourrions-nous pas utiliser quelques hectares pour l’accroissement de la richesse et le développement de Mirabel ? », se questionne-t-il sur le site Web de la ville.
En attendant la décision du Tribunal, le projet reste donc bloqué, retardant d’autant plus l’arrivée du train de banlieue à Mirabel. Selon les études, plus de 400 usagers potentiels pourraient emprunter la ligne quotidiennement.
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