C’est un partenariat public-privé d’un nouveau genre qui a vu le jour récemment à La Tuque, en Mauricie, une région dont l’économie a été particulièrement touchée par la crise du secteur forestier.

L’École forestière de La Tuque, membre de la Commission Scolaire de l’Énergie de la Maurice, a décidé de créer il y a un peu plus d’un an une école-entreprise en opérations forestières.

C’est une formation qui se distingue d’un programme « classique » d’alternance formation-entreprise ; on parle ici d’une véritable entreprise créée au sein de l’école, qui fournira des produits forestiers aux usines de toute la région.

« Cette école-entreprise permet aux élèves de poursuivre leur formation professionnelle dans le cadre de véritables travaux forestiers, de développer leur sens des responsabilités ainsi que leurs qualités entrepreneuriales », se réjouissait dernièrement Danielle Bolduc, présidente de la Commission scolaire de l’Énergie, dans les pages de la Gazette de la Mauricie.

Le but poursuivi par l’école-entreprise est double : responsabiliser les élèves (notamment ceux qui éprouvent des difficultés d’intégration dans le système scolaire actuel) en leur offrant un cadre de formation stimulant, et contribuer directement au développement économique de la région.

La formation consiste principalement à la récolte de matière ligneuse à l’intérieur d’une unité d’aménagement forestier, tout en conservant la biodiversité du territoire. Les produits générés sont ensuite destinés aux usines de transformation.

Concrètement, les activités des élèves touchent à la planification de terrain, la construction de chemins, la récole de bois selon les prescriptions de l’entreprise, le façonnage, le transport, la surveillance et le suivi des travaux.