Doral Boats International, l’un des plus grands constructeurs de bateaux au pays, avait déclaré faillite le 26 mars dernier. Avec plus de 7 millions de dollars de dettes, l’entreprise, dont le siège social et l’usine principale sont situés à Grand-Mère, en Mauricie, ne pouvait plus faire face aux exigences de ses créanciers.

L’annonce de la reprise de la production il y a quelques semaines, afin d’honorer le carnet de commandes pour l’année en cours, avait déjà suscité quelques rumeurs sur une éventuelle reprise par un nouvel acheteur.

La nouvelle a été officialisée vendredi : c’est l’homme d’affaires montréalais Denis Poliseno, propriétaire du plus grand concessionnaire de Doral au Canada, qui pourrait devenir l’acquéreur de la compagnie.

Denis Poliseno, qui vend des bateaux signés Doral depuis 2000 à Sainte-Marthe-sur-le-Lac, sur la rive nord de Montréal, connaît bien l’entreprise mauricienne.

« Doral, c’est Doral. C’est un produit reconnu mondialement. Actuellement, ce n’est pas un problème de demande. Il faut juste redonner à la marque Doral la vigueur qu’elle avait auparavant », a-t-il déclaré lors de la conférence de presse.

Si l’industrie du nautisme a été particulièrement touchée par la crise, notamment à cause de la baisse de la demande aux États-Unis, l’entreprise pourrait donc bien profiter de la reprise économique pour renouer avec la croissance.

Autre bonne nouvelle pour la région, le nouvel acquéreur a fait part de son intention de centraliser toute la production de bateaux à l’usine de Grand-Mère. La succursale ontarienne de Doral, située à Midland, dans la banlieue de Toronto, qui fabrique des bateaux de sports, verrait alors son activité rapatriée au Québec.

Actuellement, 125 employés travaillent à l’usine de Grand-Mère, afin de compléter les commandes qui avaient été signés sous la direction de l’ancien propriétaire, Erwin Zecha.

Au plus fort de l’activité industrielle, à la fin des années 90, l’entreprise a déjà compté environ 400 salariés.

On ne sait pas à l’heure actuelle si les créanciers, qui comptent plusieurs entreprises de Shawinigan, seront remboursés. Le nouveau propriétaire a toutefois manifesté son attention de continuer à faire travailler les fournisseurs locaux.