Le Ministère du développement économique du Canada a annoncé la semaine dernière l’octroi d’une aide financière de 100 millions de dollars pour permettre à l’industrie forestière québécoise de se « restructurer ».
Le programme, intitulé « Initiative ponctuelle de renforcement des économies forestières », sera mis en place pour une durée de trois ans.
Ces fonds devraient être dédiés à des projets de diversification économique, comme le développement de nouveaux marchés, des plans de relance, l’acquisition d’équipement, la valorisation et le traitement de résidus forestiers (biomasse).
Le vice-président du Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier (SCEP-Québec), René Gagné, croit qu’il ne s’agit là que de « mesurettes » et de « saupoudrage » de programmes qui n’auront que peu de répercussions concrètes.
« Ce qui est pire encore, c’est que cette mesure laisse supposer que ce gouvernement conservateur ne croit même plus à l’industrie forestière puisque l’argent doit servir à diversifier l’économie des communautés touchées »,
a réagi René Gagné.
Le syndicat réclame plutôt un programme « coordonné et musclé » pour aider les travailleurs de l’industrie forestière. Il préfèrerait des garanties de prêt pour les entreprises et que soient mises en place des politiques d’encouragement sur l’utilisation du bois.
Les fonds débloqués s’adresseront tant aux municipalités qu’aux entreprises. Les 45 coopératives forestières du Québec pourraient profiter de l’aide gouvernementale.
« Ce qui nous manque, ce sont des subventions pour venir amortir les coûts importants d’investissements » explique le directeur général de la coopérative forestière de la Matamédia, Yoland Légaré, dont l’organisme compte développer des projets de biomasse forestière.
De nombreuses incertitudes planent encore sur la manière dont sera attribuée et répartie cette somme de 100 millions de dollars. Les modalités d’application devraient être précisées d’ici quelques semaines.
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