La Coalition BOIS Québec a proclamé le 11 mai de (première) Journée du matériau bois au Québec ! Cette coalition québécoise d’acteurs socioéconomiques (dont nous avons déjà parlé sur OikosBlogue) veut faire du 11 mai une journée dédiée à la valorisation des différents usages du matériau bois en construction et en rénovation, souhaitant ainsi que les intervenants, partout au Québec, mettent en valeur leurs initiatives locales, régionales et nationales.

La Coalition BOIS Québec mise beaucoup sur l’utilisation du bois comme un moyen de réduction de gaz à effet de serre et comme une façon concrète de stimuler l’économie du Québec. « La Coalition veut également accroître le sentiment de fierté chez les Québécois à utiliser une ressource renouvelable, recyclable, réutilisable et locale et ainsi contribuer directement à bonifier l’économie du Québec », déclare Robert Beauregard, doyen de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique de l’Université Laval et président de la Coalition BOIS Québec.

Il faut le répéter, le bois se distingue par le fait qu’il est le seul matériau qui puisse séquestrer du carbone et abaisser les niveaux d’émissions de GES. Aucun autre matériau concurrent ne peut prétendre détenir autant d’atouts pour aider le Québec dans sa lutte aux changements climatiques.

L’inauguration du nouvel édifice de Fondaction

L’inauguration du nouvel édifice de Fondaction, à Québec, était tout désignée pour lancer cette première Journée du matériau bois. L’immeuble d’une valeur de 14,5 millions $, qui n’a pas de pareil en Amérique du Nord, est en bois d’ingénierie. Il est d’une extraordinaire capacité portante tandis que sa résistance au feu est telle qu’il conserve mieux que l’acier ses propriétés mécaniques lors d’un sinistre. Partenaire de l’inauguration de Fondaction à Québec, la Coalition BOIS Québec salue l’apport concret de ce bâtiment fait de bois québécois certifié. « En effet, de par la substitution des matériaux plus énergivores comme le béton ou l’acier et par la séquestration du carbone à l’intérieur de la matière ligneuse, le bâtiment Fondaction présente un bénéfice carbone net de 1 350 tonnes de CO2 », confirme monsieur Beauregard.

La Coalition BOIS Québec œuvre, de concert avec le Centre d’expertise en construction commerciale en bois (cecobois), à ce que les grandes chaînes de magasins de détail du Québec puissent choisir le matériau bois pour la construction ou la rénovation de leur parc immobilier. « Construire en bois représente pour elles une opportunité en or de contribuer concrètement et souvent à moindre coût à la lutte contre les changements climatiques. Les restaurants Tim Hortons de Sept-Îles et de Nicolet, construits en bois et avec une grande économie de coûts, en sont une autre incarnation », rappelle Robert Beauregard.

À l’occasion de cette journée, plusieurs initiatives ont été présentées. À Amos, un nouvel édifice du ministère des Transports du Québec (MTQ), d’une valeur de près de 4 millions $, sera composé d’une structure de gros bois d’œuvre et devrait atteindre une certification LEED. Pour Ultramar, une des grandes bannières pétrolières présentes au Québec, c’est la confirmation d’un virage bois dans la conception et la construction de ses nouveaux établissements de vente au détail qui a été annoncée. Ultramar aurait réalisé cette année la construction de deux nouveaux dépanneurs dotés d’une structure en bois, envisageant faire de même pour l’essentiel de ses nouveaux établissements à venir.

Même si l’utilisation qui est faite de cette campagne est loin d’être désintéressée par certains, reste que l’utilisation intelligente du bois dans la construction commerciale et industrielle constitue un important facteur pouvant accélérer le passage vers une économie à faible intensité carbone au Québec.