Oikos Blogue est invité au troisième colloque du Parti Québécois, dont le but est de poser les grandes lignes du prochain programme politique du mouvement souverainiste en matière de santé, d’éducation, de social et de  politique familiale.

« Un état au service des Québécois », tel est le thème de ce colloque qui réunit plus de 600 délégués du Parti Québécois, samedi et dimanche à Drummondville.

En matinée, dans son discours inaugural, la chef Pauline Marois a prononcé une charge musclée contre le premier ministre Jean Charest, actuellement aux prises avec des scandales de corruption au sein de son gouvernement. Elle a réaffirmé son souhait de placer la solidarité au cœur des valeurs du Parti Québécois, de perpétuer les valeurs progressistes et de rénover et d’élargir le filet social – pour le rendre « plus souple et plus efficace »-, non sans rappeler que le Québec était l’endroit d’Amérique du Nord où la richesse était la mieux distribuée.

« Oui, nous sommes capables d’audace, même s’il faut réformer, s’il y a trop de bureaucratie, a-t-elle lâché, visiblement déterminée.

Les militants ont débattu toute l’après-midi sur les questions de la réforme de la santé, de l’éducation, des aînés et des services aux plus vulnérables de la société.

Une pépinière d’idées, puisque les quelques 600 membres présents à ce colloque, députés ou simples citoyens, sont amenés à se prononcer sur une centaine de questions. Une démarche véritablement participative, puisque chaque personne est invitée à proposer ses réponses et à prendre position, au sein de quatre ateliers.

La synthèse des propositions sera dévoilée dimanche, à l’issu du colloque, mais nous pouvons déjà tracer les grandes lignes de ce à quoi ressembleront les grandes orientations  du Parti Québécois.

En matière de santé, le Québec devra accentuer ses efforts de prévention et agir sur le front du financement, par une meilleure gestion. La mise en place du dossier médical électronique, qui permettrait aux médecins de soigner 20% de patients en plus, a recueilli les faveurs des péquistes présents au colloque. Il a été aussi question de supprimer un des trois paliers administratifs du système de santé, de renforcer le rôle des pharmaciens ou des super infirmières, et de renforcer le financement des CLSC.

Au niveau de l’éducation et des services aux familles, on a insisté sur le renforcement des Centres de la Petite Enfance à 7$ de l’heure en privilégiant le développement de ces coopératives.

Enfin, la proposition la plus innovante en matière de santé est sans doute la volonté d’instaurer un véritable système de soins à domicile avec l’appui d’entreprises d’économies sociales et par la création d’une caisse d’autonomie.