Au lendemain du colloque du Parti Québécois sur la solidarité, quelles sont les idées novatrices mises de l’avant en fin de semaine ?
On y a beaucoup parlé de santé, pour rappeler l’importance de la prévention (taxer la malbouffe, valoriser le sport à l’école, créer un prix de la Première ministre de la santé).
Pour que le système de santé fonctionne mieux, soit plus « efficace », les délégués du parti plaident majoritairement pour un renforcement des ressources existantes : donner un plus grand rôle aux auxiliaires de santé, aux infirmières, pharmaciens et sages-femmes, maintenir et renforcer les CLSC pour qu’ils soient plus proches des besoins de la population, par exemple en leur donnant des heures d’ouverture plus larges. Les militants rejettent en majorité la proposition de Pauline Marois de supprimer les agences régionales de santé.
Comment financer le système de santé ? En étant plus efficace, disent les délégués : l’informatisation des dossiers médicaux, pourrait, par exemple, permettre de traiter 20% de patients en plus, ou encore le recours aux médicaments génériques, dans la mesure où leur utilisation, modérée et contrôlée, n’est pas un frein à l’innovation pour les entreprises pharmaceutiques québécoises.
L’un des projets les plus ambitieux de l’équipe du Parti Québécois est sans doute la mise en place d’un système de soins à domicile pour les aînés. Les entreprises d’économie sociale en aide domestique, avec un financement adéquat, deviendraient un maillon essentiel de ce réseau.
Enfin, la création d’une caisse solidaire, pour le soutien à l’autonomie, a reçu l’appui de la plupart des membres et des délégués présents, un modèle venu des Pays-Bas, et repris par d’autres pays européens.
Pour les services aux familles en éducation, les gens du PQ ont exprimé leur attachement et souvent leur frustration par rapport aux services de gardes à 7$, un système de coopérative qu’il faut renforcer, plutôt que de voir se développer des services de gardes privées.
« Il faut mettre fin à la commercialisation des services de garde, il n’est pas acceptable de spéculer sur l’éducation de nos enfants », a soutenu Nicolas Girard, député de Goin, sous les applaudissements. »
Pour terminer, pour les services aux plus démunis, les bénéficiaires de l’aide sociale, les membres proposent des incitations économiques au retour sur le marché de l’emploi, comme une prime à l’emploi ; le rôle de plus en plus important des entreprises d’économies sociales dans ce processus a souvent été évoqué.
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