Même s’ils sont parfaitement conscients que les mesures de resserrement de l’Assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA) risquent de faire mal à plusieurs agriculteurs, la Coalition SOS-Pronovost dit souhaiter, dans un communiqué de presse, « rétablir certains faits face aux sorties alarmistes de l’Union des producteurs agricoles (UPA) ».
Alors qu’il est en mode de réduction des déficits découlant de la dernière crise que nous ont laissé les spéculateurs, le gouvernement du Québec a décidé de limiter les déficits de l’assurance de stabilisation assumés par l’État. Selon la Coalition, « On ne peut reprocher au gouvernement de vouloir ramener à des proportions raisonnables les montants destinés à protéger les agriculteurs de risques imprévisibles, ni de prendre des mesures pour que l’ASRA ne servent plus à maintenir artificiellement en vie des productions devenues non-rentables, comme c’est le cas notamment de l’industrie porcine axée sur l’exportation. »
La Coalition SOS-Pronovost tient à souligner que la réforme proposée par le gouvernement du Québec offre d’autres avenues aux agriculteurs affectés pour réorienter leurs pratiques agricoles, vers des modes plus rentables et plus acceptables. En effet, le gouvernement propose un nouveau type d’assurance contre les risques (Agri-Québec), autogéré et accessible à toutes les fermes, qui a l’avantage d’être basé sur le revenu de la ferme plutôt que sur le volume et les coûts de production, ce qui avantageait les grands producteurs industriels. Le gouvernement consacre 70 millions à ce programme. Il accorde aussi un premier budget de 20 millions pour des programmes d’innovation, de transition et de conversion destinés aux agriculteurs en difficulté ainsi qu’un soutien à la multifonctionnalité pour ceux qui accepteront de respecter un cahier de charges basé sur les impacts environnementaux, sociaux et territoriaux du modèle d’agriculture choisi. Il s’agit là d’un pas intéressant vers une agriculture plus durable.
La Coalition SOS-Pronovost demande à l’UPA d’aider le plus grand nombre d’agriculteurs à s’orienter vers ces nouveaux programmes et inciter le gouvernement à faciliter la transition vers une agriculture de proximité et de plus value, plus territoriale, diversifiée, écologique et rentable socialement. « C’est ce virage vers l’avenir que doit poursuivre la future politique agricole promise pour les prochains mois, à défaut de quoi les agriculteurs auront raison de dire que l’État québécois les a abandonnés. »
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