Une récente étude de Monsieur Yvan Comeau, professeur à l’école de service social de l’Université Laval, vient confirmer le rôle important de l’économie sociale dans le développement de la Chaudière-Appalaches.

Les revenus générés par les entreprises d’économie sociale en 2007-2008 s’élèvent à plus de 1 milliard de dollars, et garantit un emploi à plus de 10 000 personnes. Cela est sans compter sur la contribution directe de plus de 3200 administrateurs et 1200 bénévoles impliqués dans ces entreprises démocratiques.

« Ce sont des chiffres très éloquents qui nous sont révélés dans cette étude. On constate que les entreprises collectives sont un levier important du développement de nos collectivités » se réjouit Manon Leblanc, coordonnatrice de TRESCA (Table Régionale d’Économie Sociale de Chaudière-Appalaches), qui a commandité l’étude.

La région de Chaudière-Appalaches compte 527 entreprises d’économie sociales, dont 112 à Lévis. L’agriculture, l’aide à domicile, les caisses populaires et les mutuelles sont les principaux domaines d’exploitation de ces entreprises solidaires, avec les loisirs et les magasins d’alimentation.

L’étude démontre clairement que les entreprises sont bien implantées et équitablement réparties dans la région. Par exemple, les MRC de Bellechasse, de l’Islet et de l’Amiante comptabilisent à elles seules 163 coopératives (soit 31%).

On constate également que plus l’indice de défavorisation d’une MRC est élevé, plus il y a d’entreprises d’économies sociales au prorata de sa population. C’est la preuve que « les entreprises d’économie solidaire permettent aux petites communautés de se prendre en main », poursuit Manon Leblanc.

Il faut préciser que les résultats de cette étude ont été intégrés dans le premier ouvrage des Éditions Vie Économique (EVE), sous le titre : Réalités et dynamiques régionales de l’économie sociale. La Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches. (Yvan Comeau, 2009). Cet ouvrage présente une vue d’ensemble de l’économie sociale dans deux régions du Québec, celle de la Capitale Nationale et celle de Chaudière-Appalaches. Outre une description très précise des caractéristiques de l’état actuel de l’économie sociale dans ces deux régions, l’ouvrage fournit également des explications à propos des disparités observées. Les retombées de l’économie sociale pour les communautés concernées sont finalement précisées et interrogées. Ce livre constitue un précieux recueil de données statistiques sur l’économie sociale et présente une excellente cartographie de l’économie sociale dans les deux régions étudiées.