Le Québec jouit d’un environnement exceptionnel pour l’adoption d’une stratégie vers un transport durable, c’est-à-dire pour le passage aux véhicules tout électrique (VE). Contrairement à la plupart des autres pays, nous pourrions (en théorie) passer très rapidement à la transformation de la totalité du parc de véhicules (individuels et collectifs) actuels, alimenté à l’énergie salle des moteurs à essence, vers des moteurs électriques, donc en éliminant totalement cette source d’émission de GES puisque l’électricité québécoise ne produit pas ou très peu de GES, tout en réinjectant dans l’économie québécoise des milliards de dollars qui autrement s’en irait vers les pays producteurs de pétrole.
Mais ce passage à un transport durable comporte diverses autres contraintes. Par exemple, alors que les États-Unis s’apprêtent à lancer le premier modèle en série de VE sur les routes de ce pays (le modèle Leaf, de Nissan, qui aurait déjà reçu 13 000 commandes), les spécialistes se questionnent sur les conditions qui permettraient d’encourager l’achat des VE par les ménages étatsuniens. Selon la firme Pike Research, les bas prix de l’essence à la pompe aux Etats-Unis – en raison de la faiblesse des taxes – devraient ralentir significativement le passage du parc automobile vers les VE dans ce pays. En effet, selon une étude comparative d’une dizaine de pays, c’est aux États-Unis que le propriétaire d’une voiture, qui passerait d’un modèle à essence à une VE équivalente, épargnerait le moins d’argent pour une année complète d’utilisation, soit un peu plus de 800 $US comparativement à 2 000 $ pour un propriétaire norvégien, où les taxes sur l’essence, dont une taxe carbone, sont plus élevées.
En ce sens, le Québec est béni des Dieux, en tout cas assurément de la déesse Gaïa. Non seulement le prix de l’essence est plus élevé, et devrait l’être davantage dans les années à venir si le Québec poursuit sur sa lancée de taxer toujours plus l’essence, mais le prix de l’électricité est parmi les plus bas. Oui, le Québec jouit d’un environnement exceptionnel. Reste maintenant à être proactif pour accélérer ce passage à un transport durable en cherchant à maximiser les retombées pour l’économie du Québec, dans le court terme et le long terme. Nous avons urgemment besoin d’une stratégie active de l’État québécois pour mobiliser les acteurs vers une économie verte.
On apprenait récemment que Communauto ajoutera 50 voitures électriques à son parc automobile d’ici la fin de 2011. Il s’agit justement de la Leaf, de Nissan. Pour soutenir son initiative, Hydro-Québec mettra en place l’infrastructure de recharge dont Communauto aura besoin. Avec un parc automobile de plus de 1 000 véhicules et 315 stations établies à Montréal, Québec, Gatineau et Sherbrooke, cette aide d’HQ est un geste particulièrement intéressé et stratégique. Un représentant de Communauto précise que « l’essence représente 15 % des frais d’exploitation des véhicules, tandis que la recharge complète d’une voiture électrique coûte 3 $ ». Outre Hydro-Québec, le gouvernement du Québec, les villes de Montréal et de Québec et l’Agence de l’efficacité énergétique du Québec participent à ce projet.
Le gouvernement du Québec voit dans ce genre d’initiatives une occasion pour la province de réduire ses émissions de gaz à effet de serre, mais aussi sa dépendance au pétrole. Comme on le signale dans un communiqué de presse, la province a dépensé 13 milliards de dollars en importations de pétrole, alors que 97 % de notre électricité est produite à partir de sources propres et renouvelables.
Le gouvernement ne verse pas d’aide directe à ce projet, mais il souligne que Communauto pourra se prévaloir de différents programmes pouvant financer jusqu’à 10 000 $ par véhicule. Québec précise par ailleurs que 14 ententes ont été signées depuis un an avec d’autres fabricants automobiles. Par exemple :
• Hydro-Québec et Mitsubishi annonçaient un partenariat pour l’essai d’une cinquantaine de voitures électriques (http://www.oikosblogue.com/?p=2859 lire notre billet sur OikosBlogue);
• le moteur électrique développé par une filiale d’Hydro-Québec, TM-4, est testé en Grande-Bretagne par Tata Motors;
• le groupe français Bolloré, dont la filiale Bathium fabrique des batteries pour véhicule électrique, a aussi investi à Boucherville pour augmenter sa capacité de production. Il avait racheté l’usine Avestor, qui appartenait à Hydro-Québec.
Il ne faut pas se laisser berner par cette énumération d’actions : derrière le discours édifiant du gouvernement, on ne peut que constater que ce n’est pas lui qui prend les initiatives, mais les acteurs privés, que ce soit Communauto, Mitsubishi, Tata ou Bolloré. Alors qu’ailleurs dans le monde les pays ou les régions les plus actives ont commencé à se positionner agressivement dans ce domaine, ce gouvernement est en train de nous faire rater cette occasion exceptionnelle d’être en première ligne pour le développement de ce secteur. C’est d’un gouvernement interventionniste dont nous avons besoin, avec une vision proactive, si on veut que le Québec prenne une place enviable dans la nouvelle économie en émergence.
Dans de prochains textes nous poursuivrons notre réflexion sur les mesures qui pourraient être prises dans les domaines de l’énergie et du transport pour que l’économie du Québec fasse partie des pionniers du transport durable.
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