La tension monte en Mer Méditerranée où les associations écologistes mènent campagne pour tenter de mettre fin à la pêche au thon rouge, espace menacée, mais dont la capture est désormais réglementée par l’Union Européenne.
Greenpeace a dépêché sur le terrain deux navires (le Rainbow Warrior et l’Artic Sunrise) pour perturber la courte saison de capture du thon, commencée à la mi-mai. Mais la semaine dernière, l’opération a tourné au drame au large de l’île de Malte. Alors que les militants tentaient de couper les filets de pêche d’un thonier senneur français, les pêcheurs auraient foncé sur les embarcations gonflables de Greenpeace et l’un des écologistes aurait été harponné et grièvement blessé.
L’association Sea Sheperd, autre ONG écologiste, est venue prêter main forte à Greenpeace dans sa lutte contre la chasse au thon, en lançant lundi dernier son opération « Blue Rage ». Son navire Steve Irwin a déjà été utilisé dans plusieurs campagnes d’harcèlements en mer contre les baleiniers japonais. Le bateau pourrait se rendre jusque dans les eaux libyennes pour « empêcher les braconniers d’agir ».
Pour justifier sa décision, l’association militante Sea Sheperd reprend à son compte les déclarations du président de l’ICCAT (International Commission for the Conservation of Atlantic Tunas), William Hogarth.
Greenpeace et See Sheperd affirment que la pêche au thon en Méditerranée est illégitime car le stock de cette espèce serait au bord de l’épuisement. De leur côté, les pêcheurs soutiennent qu’ils respectent les directives européennes en la matière.
La semaine dernière, la commissaire européenne à la pêche, Maria Damanaki, a annoncé la fermeture de la pêche au thon rouge huit jours avant la date prévue, soit le 15 juin, car les quotas, fixés à 13500 tonnes de thons, ont été atteints prématurément.
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