Les projets de création de petites entreprises dans le domaine des biocarburants se multiplient dans l’Est du Québec.
Quatre nouveaux projets, répartis dans quatre municipalités rurales du Québec, retiennent l’attention.
Ils concernent la région du Bas-Saint-Laurent, avec un projet de bioéthanol à Saint-Honoré-du-Témiscouata (municipalité de 800 habitants, située sur les hauteurs des Monts Notre-Dame), ainsi que deux projets de fabrication d’huiles biologiques. L’un à base de résidus forestiers à Saint-Charles-Garnier, et l’autre à base de résidus agricoles à Sainte-Angèle-de-Mérici, deux villages situés dans la MRC de La Mitis, au Sud-Est de Rimouski.
Enfin, un quatrième projet d’élaboration d’huile biologique à bases d’huiles usées et de gras animal est en en gestation dans le village de Saint-Gabriel, dans Lanaudière.
Les projets les plus avancés sont ceux qui concernent le biodiésel et le bioéthanol, car ces technologies sont connues.
« Dès que la station de ski verte va démarrer à Saint-Honoré, on pourra aller en avant dans le financement pour la production de bioéthanol. L’important est de vendre le plus possible nos biocarburants dans des circuits courts en respectant l’environnement », dit Martin Gagnon, directeur de la Coopérative de développement régional du Bas-Saint-Laurent et de la Côte-Nord, un organisme qui joue un rôle majeur dans le financement de ces projets.
« Les biohuiles sont encore plus ou moins reconnues à cause du taux d’acide qui provoque de la corrosion », poursuit Martin Gagnon. « Toutefois, le Service de recherche et d’expertise en transformation des produits forestiers, à Amqui, travaille actuellement sur un projet de recherche. Nous, à chaque fois que le prix de l’essence fait un bond, notre téléphone sonne. »
Dans la seule région du Bas-Saint-Laurent, une vingtaine de projets en énergies renouvelables sont en préparation, notamment ceux, très porteurs, de chaufferies alimentées par la biomasse forestière. On estime que dans les régions du Bas-Saint-Laurent, Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine, jusqu’à 250 bâtiments institutionnels pourraient utiliser ce type de chauffage.
Le défi principal dans le développement de la biomasse et des biocarburants constitue à mettre la main sur les résidus. Les déchets des MRC de La Matapédia et de la Mitis sont actuellement déplacés jusqu’à Saint-Étienne-des-Grès, en Maurice, à plus de 700 km. Si les entreprises pouvaient récupérer une partie de ces détritus pour produire de la biomasse forestière ou des biocarburants « ce serait toute la population qui serait gagnante », affirme Martin Gagnon.
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