Une nappe de pétrole presque invisible, située entre 3 300 et 5 600 pieds en dessous du niveau de la mer, menace les écosystèmes du Golfe du Mexique, conséquence de l’explosion de la plateforme pétrolière Deepwater Horizons.

La découverte de cette immense flaque a été annoncée la semaine dernière par la directrice de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), Jane Lubchenco.

“What we are seeing from many of our research vessels that are out there is the appearance of a cloud of very fine droplets. That layer is introducing a lot of carbon into this ecosystem and we don’t know what the fate of that will be. This is really unprecedented. It is not like a black ooze that’s down there, it’s this cloud of fine mist and its impact is likely to be considerable” a-t-elle expliquée lors d’une entrevue avec la chaîne NBC, à l’occasion du Aspen Ideas Festival.

Alors que le pétrole à la surface contamine les plages et tue les écosystèmes marins, les experts peuvent difficilement prévoir la manière dont cette flaque sous-marine va évoluer, car ils n’ont jamais rien vu de la sorte.

La spécialiste en biologie marine affirme qu’actuellement, les courants présents dans le Golfe du Mexique ne risquent pas de faire dévier cette nappe de pétrole vers la Floride ou les rivages de la côte est américaine. Cependant, la saison des ouragans, qui battra son plein cet hiver, a le potentiel de perturber les opérations de nettoyage et de faire changer la direction des courants marins.

“All signs are pointing to an above average hurricane season this year,” précise la directrice du NOAA. Le Centre National des Ouragans a prédit entre trois et sept ouragans majeurs dans l’Océan Atlantique, et potentiellement dans le Golfe du Mexique. Rien que le mois dernier, la tempête Alex (la première pour un mois de Juin depuis 1996), bien qu’elle se soit abattue à des centaines de kilomètres de la nappe de pétrole, a généré des vagues qui ont perturbé le sens des courants et les opérations de nettoyage en mer.

Jane Lubchenco a rappelé que son administration mettait tous ses experts à l’œuvre pour avertir les gardes côtes américains et les équipes de nettoyage de la force des vents et des courants.