Au Québec et aux États-Unis, des regroupements de citoyens et partis politiques insistent pour que des moratoires soient instaurés sur l’exploitation gazière.
Ces groupes ciblent particulièrement un type de forages non conventionnel développé à la fin des années 90, qui consiste à extraire le gaz contenu dans les roches de schiste en utilisant la technique dite de « fracturation ». L’opération nécessite l’utilisation d’un mélange d’eau potable et de produis chimiques pour libérer le gaz contenu dans la roche.
Des projets de ces forages existent surtout au Québec et dans l’Est des États-Unis, régions riches en schiste, alors que de sérieux doutes sur les conséquences environnementales de ce type d’exploitation gazière subsistent.
Au Québec, le Parti Québécois, demande que le Bureau d’Audiences Publiques sur l’Environnement (BAPE) se penche sur « l’industrie du gaz de schiste dans le but d’établir les conditions de son acceptabilité sociale et l’optimisation des retombées économiques ».
Dans l’état de New-York, deux propositions de moratoire sur ces forages gaziers ont été adoptées par des comités de parlementaires et devaient être votées prochainement. En Pennsylvanie, le gouvernement a publié la semaine dernière la liste des produits chimiques utilisés dans les forages.
Au niveau fédéral, l’Agence de Protection de l’Environnement des États-Unis (EPA) a lancé une étude de l’impact des forages gaziers sur l’eau potable.
Mais la décision la plus « contraignante » à ce jour a été celle de la ville de New-York qui a interdit tout forage dans la région de 4000 km2 qui approvisionne son aqueduc municipal. Dans la foulée, le service de l’environnement de la ville de New-York a publié un rapport sur l’impact de l’exploitation gazière sur 20 ans. Il souligne que chaque opération de fracturation utilise « de 80 à 330 tonnes de produits chimiques, dont plusieurs sont toxiques pour l’environnement et la santé humaine ».
Selon l’Association Québécoise de la Lutte contre la Pollution Atmosphérique (AQLPA), la même étude d’impact devrait être menée au Québec.
Un projet de loi sur le secteur pétrolier et gazier devrait être présenté à l’automne par la Ministre des Ressources naturelles du Québec.
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