Au cours de cette année, tous les gouvernements prendront part aux négociations en vue de l’adoption d’un nouveau traité qui prendra le relais du Protocole de Kyoto, dont le mandat couvrait la période 2008 – 2012. Lors du premier volet des pourparlers, qui s’est conclu à Bonn en avril dernier, les syndicats ont insisté sur la nécessité de garantir la justice dans la transition vers une société à faible intensité de carbone, moyennant l’inclusion dans l’accord d’un cadre de transition juste pour les communautés et les travailleurs.
Dans le cadre de sa participation aux négociations de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC), la Confédération syndicale internationale (CSI) a procédé au lancement d’une initiative syndicale qui vise à intégrer la justice sociale aux mesures de transition vers une économie à faible intensité de carbone.
« Le nouveau traité climatique adopté à Copenhague devra être porteur d’un message d’ambition et d’équité », a déclaré Guy Ryder, secrétaire général de la CSI. « Nos organisations s’engagent à soutenir la réalisation de mesures ambitieuses en matière de réduction des émissions. L’inclusion d’un cadre de transition juste dans le traité est un facteur essentiel pour une mise en œuvre fructueuse de ce processus. »
Le mouvement syndical est conscient que les transitions ne seront pas des processus simples, que la transition vers une économie à faible émission en GES représente un défi colossal. Mais si les transitions sont mal gérées, ce seront les plus pauvres qui paieront le prix fort. D’où la nécessité de soutenir et assister les plus vulnérables durant le processus de transition : la justice climatique, la défense des droits et la protection sociale forment des préalables indispensables à toute transition juste et durable.
« Les syndicats sont préoccupés par la lenteur des négociations et la prolifération des forums de prise de décision. Nous nous engageons à poursuivre nos efforts envers une prise de décision à point nommé et une transition réelle et équitable vers une économie faiblement carbonée […] ; pour y parvenir, nous devons amener les gouvernements à reconnaître le rôle que les syndicats peuvent jouer envers l’accomplissement d’un consensus et l’établissement de conditions propices pour la grande transition qui doit avoir lieu », a déclaré Ryder. Pour accéder au document de la CSI on accède directement en cliquant ici.
« Unless we build a green economy out of the rubble of the greed economy, the next global crisis will surely be even worse », renchérit le secrétaire-général des Trade Union Congress (TUC) de la Grande-Bretagne, Brendan Barber. « So the choice we face is clear – to retreat into the global comfort zone of business as usual or to give globalisation a human face, and our planet a fighting chance of survival. Let’s make sure we do the right thing ».
Par ailleurs, nous partageons la réflexion du secrétaire-général des TUC qui dit se méfier des analyses beaucoup trop optimistes concernant la reprise : tout laisse penser qu’on cherche en réalité, en donnant l’impression du retour à la normale, à freiner les nécessaires réformes de la gouvernance des marchés financiers pour que se poursuive le business as usual.
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