Encore aujourd’hui, alors que les preuves scientifiques et les faits s’accumulent pour démontrer que le réchauffement climatique est une réalité déjà à l’œuvre, un mouvement de résistance s’acharne à nier cette réalité. En Amérique du Nord, ce mouvement réactionnaire domine le débat public. Il est donc urgent de diffuser une information diversifiée sur les changements climatiques.

Réchauffement climatique et crise alimentaire

Alors qu’une proportion déjà inacceptable des habitants de la planète souffre de la faim, il devient évident que le réchauffement climatique va progressivement empirer la crise alimentaire. Les catastrophes de cet été, en Russie et au Pakistan, ont détruit des stocks importants d’aliments de base, mais elles vont également affecter d’autres populations du fait de la hausse des prix qu’elles provoquent au niveau mondial. On parle de hausse de 50% du prix du blé depuis juin. Pour faire face à ces situations extrêmes, les spécialistes demandent que les pays développés financent massivement des programmes d’atténuation des impacts. Selon la Banque mondiale, les pays en développement auraient besoin de 75 à 100 milliards $ par année afin de pouvoir s’adapter aux conditions climatiques changeantes des prochaines années.

Une centrale au charbon en Inde…avec une aide financière du gouvernement des États-Unis

À travers l’un de ses outils financiers d’aide au développement, le U.S. Export-Import Bank, le gouvernement des Etats-Unis pourrait bientôt financer un projet de centrale au charbon de 1 320 MW dans le centre de l’Inde. Alors que le financement avait été rejeté en juin pour des raisons environnementales, il semble maintenant que le prêt de 900 millions $ à la firme Bucyrus International, producteur étatsunien d’équipement de centrale au charbon basée à South Milwaukee, Wisconsin, serait accepté. Puisque le prêt permettrait la création ou le maintien de près de 1 000 emplois aux Etats-Unis, les lobbyistes sont parvenus à convaincre les membres du Congrès à donner leur appui au projet, malgré l’avis contraire de l’administration Obama qui désire limiter le financement de projets d’exportations qui ont des impacts néfastes sur l’environnement.

Le Japon progresse dans son plan de bourse du carbone

Le marché de permis d’émission de CO2 que le gouvernement de centre-gauche avait promis lors de la campagne électorale devrait commencer ses activités en avril 2013 en couvrant les activités des plus grands émetteurs, selon un document de travail dévoilé le mois dernier par le ministère de l’environnement. La proposition finale devrait être connue avant la fin de l’année. Rappelons que le gouvernement a rendu public, en début d’année, un projet de loi sur les changements climatiques incluant un ensemble de mesures permettant d’atteindre un objectif de réduction de CO2 de 25% pour 2020 sur la base du niveau d’émission de 1990. Le Japon est le 5e plus grand émetteur de GES. Le projet de loi n’a cependant pas encore été voté par les deux chambres.

Les glaciers en Asie fondent rapidement

Les glaciers du continent asiatique rétrécissent rapidement avec l’accélération du réchauffement climatique ! C’est ce que vient de dévoiler le US Geological Survey, en collaboration avec 39 scientifiques internationaux, dans un rapport faisant le bilan sur les glaciers des pays du continent (Russie, Chine, Inde, Népal, Bhutan, Pakistan, Afghanistan, Géorgie, Kirghizstan, Tadjikistan, and Kazakhstan). La fonte des glaciers a des impacts directs sur l’accès des populations à l’eau, sur la probabilité d’inondations qui menacent de vastes territoires et sur la hausse du niveau des océans. « Of particular interest are the Himalaya, where glacier behavior impacts the quality of life of tens of millions of people, » affirme la scientifique Jane Ferrigno. « Glaciers in the Himalaya are a major source of fresh water and supply meltwater to all of the rivers in northern India. »