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Le samedi 23 avril 2022

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Nouvelles sur les changements climatiques : semaine du 4 octobre

Encore aujourd’hui, alors que les preuves scientifiques et les faits s’accumulent pour démontrer que le réchauffement climatique est une réalité déjà à l’œuvre, un mouvement de résistance s’acharne à nier cette réalité. En Amérique du Nord, ce mouvement réactionnaire domine le débat public. Il est donc urgent de diffuser une information diversifiée sur les changements climatiques.

Accord de Copenhague : comparer sur une même base

L’accord de Copenhague sur le climat, c’est un peu n’importe quoi comme engagement, sans une cible commune facilement mesurable. Il est ainsi pratiquement impossible de comparer les efforts de chacun. Pour y arriver, des chercheurs de la Brookings Institution ont tenté de traduire tous les engagements des signataires aux accords dans une même langue. Ils ont pour cela comparé les objectifs annoncés pour 2020 par chaque signataire avec la tendance actuelle de leurs émissions. Si l’on raisonne en réductions absolues en 2020 par rapport à 1990, le Japon et l’Union européenne s’avèrent les plus vertueux (respectivement – 25% et – 20%), tandis que les États-Unis font du surplace (- 1%). Si l’on choisit l’évolution tendancielle, l’effort des États-Unis est comparable à celui des Européens (- 33% et – 36%), celui de la Chine s’en rapproche (- 22%), tandis que ceux de l’Inde et du Brésil sont nuls. L’étude indique que si les États respectent leurs engagements actuels, les émissions mondiales auront quand même augmenté en 2020 de 70 % par rapport à leur niveau de 2000…

La chaleur croissante des océans accroît la force des ouragans

En conclusion d’une étude climatologique sur les températures extrêmes des dernières années, un scientifique de la Columbia University apporte une argumentation originale. Habituellement, nous dit-il, lorsqu’un journaliste demande à un scientifique si les événements climatiques extrêmes récents sont dus aux changements climatiques, il répond qu’on ne peut attribuer, à un événement spécifique, le phénomène actuel des changements climatiques. La traduction qu’en ferait le journaliste dans les médias sera simplement : NON, on ne peut pas leur attribuer. Mais si la question du journaliste est plutôt, est-ce que ces événements extrêmes auraient lieu si le niveau de CO2 dans l’atmosphère était resté celui de l’ère préindustrielle, la réponse du scientifique serait qu’ils ne se seraient probablement pas produits. Et celle du journaliste dans les médias pourrait alors être, OUI, l’activité humaine porte les responsabilités des événements climatiques extrêmes.

Changements climatiques et infrastructure énergétique

Une nouvelle étude parue dans Science magazine appelle à un déploiement rapide d’une nouvelle infrastructure de production énergétique pour éviter une catastrophe climatique. Selon l’un des auteurs, si cette restructuration n’est pas faite rapidement, il sera impossible de limiter le réchauffement à moins de 1,3 C avec un niveau de concentration de CO2 de moins de 430 ppm. Selon les spécialistes, chaque année de délai impliquerait la nécessité d’investissements supplémentaires de 500 milliards $ dans le secteur énergétique entre 2010 et 2030 pour limiter la concentration de CO2 sous la barre des 450 ppm.

Les montagnes sont les premières victimes

C’est la sonnette d’alarme que tirent les spécialistes européens : les montagnes européennes sont d’ores et déjà parmi les premières victimes du changement climatique. Face à l’enjeu du réchauffement de la planète, les États Généraux de l’Eau en Montagne ont rassemblé à Megève quelque 600 participants venus de 41 Pays de l’Union Européenne, des Balkans, de la Méditerranée et d’Europe Orientale, du Caucase et de l’Asie Centrale, ainsi que d’Australie et de Chine. Première constatation : la température moyenne des Alpes a augmenté en un siècle de plus du double du réchauffement terrestre global. Les modèles prévoient une augmentation de température d’ici à 2100 comprise entre + 2,6 et + 3,9°C. Les glaciers alpins, qui ont déjà perdu entre 20 et 30 % de leur volume depuis 1980, pourraient ainsi encore régresser de 30 à 70 % de leur volume d’ici à 2050. « Avec la diminution de l’enneigement et la fonte des glaciers, les régimes hydrauliques de tous les grands fleuves européens, venant des montagnes, sont en train de se modifier ».

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