Nous savons le rôle que joue la finance dans la vie quotidienne, et en particulier dans les processus de prise de décision des entreprises. Dans les deux dernières décennies, ce rôle a plutôt été néfaste. Depuis peu, cependant, les acteurs du mouvement de la finance responsable commencent à faire en sorte que la protection des valeurs monétaires ne se fassent plus aux dépends des valeurs sociales des épargnants.
La première banque éthique coopérative européenne
En chantier depuis dix ans, la création de la première banque éthique ayant le statut de société coopérative européenne devrait naître en 2011 de la fusion de trois institutions de la finance solidaire : la société financière solidaire de la Nouvelle Economie fraternelle, ou NEF (France), la Banca Popolare Etica à Padoue (Italie) et la toute jeune fondation Fiare pour l’investissement et l’épargne responsables (Espagne). La future institution prendra la dénomination de Banca Etica Europa (BEE). Cette banque éthique européenne devrait disposer d’un capital social de départ d’au moins 50 millions d’euros, d’une épargne supérieure à 1 milliard et réunir environ 60 000 sociétaires. Le siège social sera installé en Italie.
Faciliter les pratiques d’exclusion des placements dans les entreprises d’armement
Le gouvernement belge poursuit son travail pionnier dans la législation permettant de bannir le financement d’entreprises produisant des armes controversées. La Belgique fut, en 2004, le premier pays à introduire une loi prohibant explicitement le financement des mines antipersonnelles, en conformité avec le traité de 1997 bannissant ce type d’armes. Depuis, le pays a étendu l’application de cette loi de manière à couvrir d’autres types d’armes, dont les bombes à fragmentation – cluster munitions – après avoir signé en 2008 la Convention s’y rapportant, puis les munitions d’uranium appauvri. Alors que d’autres pays européens – Irlande, Luxembourg et pays scandinaves – commencent à introduire également de telles législations, quelques investisseurs responsables se sont regroupés pour mettre en place des outils permettant de faciliter les pratiques d’exclusion de placements liés aux armements controversés. En particulier, des collaborations entre les spécialistes vont permettre de dresser une liste d’entreprises impliquées qui devrait faire consensus dans l’industrie.
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