Nous savons le rôle que joue la finance dans la vie quotidienne, et en particulier dans les processus de prise de décision des entreprises. Dans les deux dernières décennies, ce rôle a plutôt été néfaste. Depuis peu, cependant, les acteurs du mouvement de la finance responsable commencent à faire en sorte que la protection des valeurs monétaires ne se fassent plus aux dépends des valeurs sociales des épargnants.
Finance responsable: 50 entreprises scrutées à la loupe
Placement NordOuest & Ethique (PNE), une société de placement créée par Desjardins, et les centrales syndicales canadiennes ont annoncé qu’elles comptaient entamer un dialogue, au cours de 2011, avec 50 entreprises canadiennes et internationales – parmi lesquelles figurent Bombardier, Transcontinental, Saputo et BCE. Objectif : faire progresser certains enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance identifiés au sein de ces organisations, permettant ainsi de réduire le risque des portefeuilles et d’accroître la valeur pour l’actionnaire.
« Il est maintenant connu que les risques environnementaux et sociaux peuvent avoir des répercussions sur la valeur pour l’actionnaire et que les marchés boursiers ont un rôle clé à jouer pour communiquer cette information aux investisseurs », a déclaré Bob Walker, vice-président, Développement durable chez PNE. « À mesure que les investisseurs institutionnels adoptent des politiques de placement responsable, la demande de renseignements sur les risques environnementaux, sociaux et de gouvernance des entreprises augmente – et cette demande n’est pas satisfaite. »
La liste des entreprises et des enjeux visés comprend notamment Bombardier (droits humains), Transcontinental (reddition de comptes), Saputo (reddition de comptes), BCE (approvisionnements), Banque de Montréal (rémunération des dirigeants), Power Corporation (droits humains), Groupe TD (rémunération des dirigeants) et Le Château (droits humains). Pour la liste complète des entreprises visées, cliquer ici.
Définir une norme légale de finance responsable: avancée de la Belgique
Les perceptions de la finance responsable sont vastes et variées en fonction des pays, voire des acteurs qui s’y réfèrent. Cette richesse de perception rend encore plus nécessaire la mise en place d’un certain cadre normatif par pays, si on veut vraiment garantir une qualité de développement du marché face à une offre de plus en plus hétérogène et de qualité inégale. Selon une recherche récemment dévoilée par les acteurs belges de la finance responsable, le mouvement est aujourd’hui à la croisée de deux domaines aux règles bien différentes : celui, d’abord, d’un acte économique fondé sur la liberté de créer – ou non – des produits qui répondent à des critères de responsabilité sociale – c’est celle d’une approche volontaire; en même temps, un autre domaine où les critères utilisés se fondent sur l’intérêt général, qu’il s’agisse d’aspects sociaux ou environnementaux, et, à ce titre, appartiennent à la sphère politique – c’est l’approche des pouvoirs publics. Ces derniers sont chargés de réguler l’utilisation de la notion de responsabilité sociale par le marché, au même titre qu’ils régulent, par exemple, les appellations d’origine contrôlées. Le cadre normatif auquel s’attache cette intéressante étude des acteurs belges n’implique nullement la mise en place d’une définition rigide de la finance responsable, qui ne prendrait pas en compte la richesse des divergences de perception. Comme le signale ses auteurs, il permet au contraire de définir une norme minimale permettant a priori d’asseoir une cohérence et une exigence de qualité. Ils ont en fait basé cette norme sur le respect des conventions internationales ratifiées par la Belgique, d’une part, et sur l’information transparente et certifiée sur les critères extra-financiers utilisés, d’autre part.
Dans l’article intitulé Finance responsable: 50 entreprises scrutées à la loupe, il faudrait lire Placement NordOuest & Ethique (PNE), une société de placement créée par Desjardins, et les coopératives financières Crédit Union (plutôt que les centrales syndicales) ont annoncé qu’elles comptaient entamer un dialogue, au cours de 2011, avec 50 entreprises canadiennes et internationales.
Le document original se trouve au https://www.ethicalfunds.com/EN/INVESTOR/OurStory/InTheNews/EthicalFundsintheNews/Pages/10202010.aspx