Statistiques Canada vient de dévoiler ses données les plus récentes sur l’état de la syndicalisation au Canada. En moyenne, un peu plus de 4,2 millions d’employés faisaient partie d’un syndicat au Canada durant la première moitié de 2010, en hausse de 64 000 par rapport à la même période de 2009. L’affiliation syndicale a augmenté à un rythme légèrement plus rapide que l’emploi total (14,3 millions de salariés). Par conséquent, le taux de syndicalisation national a connu une légère hausse, passant de 29,5 % en 2009 à 29,6 % en 2010.
L’écart des taux de syndicalisation entre les hommes et les femmes s’est légèrement creusé en 2010, en faveur des femmes. Ces dernières ont en effet connu des augmentations importantes au chapitre des emplois syndiqués, si bien que leur taux de syndicalisation a légèrement augmenté, pour s’établir à 30,9 %. En revanche, le taux de syndicalisation chez les hommes est demeuré inchangé, à 28,2 %. Un peu plus de 2,2 millions de femmes faisaient partie d’un syndicat en 2010, comparativement à un peu moins de 2,0 millions d’hommes.
Le taux de syndicalisation des employés permanents a augmenté pour s’établir à 30 %, mais il a diminué pour s’établir à 27,3 % chez les employés non permanents. Le taux a augmenté chez les grandes entreprises (100 employés ou plus), a diminué chez celles comptant de 20 à 99 employés, et est demeuré inchangé chez les entreprises de moins de 20 employés.
Les taux de syndicalisation provinciaux sont très diversifiés. En ce qui concerne l’évolution des taux, il a diminué dans quatre provinces, soit la Nouvelle-Écosse, le Québec, la Saskatchewan et l’Alberta. La Colombie-Britannique, Terre-Neuve et le Manitoba ont connu des hausses. Par contre, sur le plan du niveau de syndicalisation par province, le Québec n’est dépassé que par Terre-Neuve, quoiqu’il pourrait perdre sa 2e place si le Manitoba continue à augmenter son taux et le Québec à diminuer le sien.
Lorsque l’on compare par secteur d’activités, l’administration publique a enregistré le plus haut taux (68,5 %), suivie de l’éducation (67,0 %). Des replis considérables ont été observés en agriculture, en soins de santé et en assistance sociale, ainsi qu’en éducation. Des augmentations importantes ont été observées dans le transport et l’entreposage, ainsi que dans l’administration publique.
Statistiques Canada signale qu’en 2009, 157 grèves ou lock-out ont causé une perte de temps de travail d’au moins 10 jours-personnes. Il s’agit du deuxième taux le plus bas jamais enregistré. Parallèlement, 67 000 travailleurs ont participé à ces grèves ou lock-out, et un peu moins de 2,2 millions de jours-personnes en temps de travail ont été perdus, soit le plus grand nombre de jours perdus depuis 2005.
On peut lire l’article complet « La syndicalisation, 2010 » accessible dans l’édition en ligne d’octobre 2010 de L’emploi et le revenu en perspective, vol. 11, no 10. Cette édition comprend également l’article « Possibilité de délocalisation et rémunération dans le secteur des services ».
pourquoi pas un lien sur Facebook ?
Ça hausserait la cote d’écoute…