Communiqué – Alors que de premiers levés sismiques sont sur le point d’être effectués au gisement Old Harry, quatre groupes environnementaux se sont réunis récemment pour demander l’arrêt de toute activité d’exploration dans le golfe du Saint-Laurent et réitérer leur demande de moratoire auprès de Terre-Neuve et du gouvernement fédéral.
Attention FragÎles, la Fondation David Suzuki, Nature Québec et la Société pour la nature et les parcs du Canada – SNAP Québec sont inquiets des risques associés à l’exploration en milieu marin pour l’écosystème fragile de la région ainsi que pour les habitants de la zone côtière qui dépendent du golfe pour leurs activités socio-économiques. Ils ont rappelé leur demande d’un moratoire sur l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures pour l’ensemble du golfe du Saint-Laurent.
« Il n’existe pas de mesures qui permettent d’éliminer les risques qu’auront les levés sismiques sur les nombreuses espèces de poissons, crustacés et mammifères marins qui vivent dans le golfe, et dont certaines sont en péril, tel le rorqual bleu », affirme Dr Jean-Patrick Toussaint, Chef, Projets Scientifiques de la Fondation David Suzuki au Québec.
« En agissant ainsi, le gouvernement ignore la vive opposition manifestée par de nombreux organismes, dont plusieurs groupes de pêcheurs, élus, scientifiques et citoyens qui demandent depuis plusieurs mois déjà un moratoire pour l’ensemble du golfe afin de permettre aux cinq provinces directement concernées d’œuvrer en concertation et de faire des choix éclairés avant d’envisager d’exploiter ou non les hydrocarbures dans la région », ajoute Patrick Nadeau, directeur général de la SNAP Québec.
« Nous déplorons le fait que Terre-Neuve fasse cavalier seul dans des projets d’exploration et d’exploitation. Nous demandons au gouvernement fédéral et au gouvernement du Québec de travailler avec les gouvernements des provinces de l’Atlantique afin d’instaurer sans délai un moratoire », de commenter Danielle Giroux, présidente d’Attention FragÎles.
De telles explorations ouvrent la porte à l’exploitation pétrolière dans le golfe et aux nombreux dangers qui y sont associés. « L’industrie de la pêche au homard et au crabe rapporte à elle seule plus de 800 millions de $ annuellement et fait vivre près de 10 000 entreprises. Une seule plateforme pétrolière qui exploserait pourrait faire basculer l’ensemble des activités économiques du golfe. Nous ne pouvons pas fermer les yeux sur de tels risques », a déclaré Christian Simard de Nature Québec.
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