Encore aujourd’hui, alors que les preuves scientifiques et les faits s’accumulent pour démontrer que le réchauffement climatique est une réalité déjà à l’œuvre, un mouvement de résistance s’acharne à nier cette réalité. En Amérique du Nord, ce mouvement réactionnaire domine le débat public. Il est donc urgent de diffuser une information diversifiée sur les changements climatiques.
L’Académie des sciences désavoue les climato-sceptiques
L’Académie [française] des sciences a tranché jeudi 28 octobre dans la querelle qui oppose depuis plusieurs mois les climato-sceptiques à la majorité de la communauté scientifique à propos des origines du changement climatique : les amis de Claude Allègre [ancien ministre de l’éducation] font fausse route. Quatre scientifiques de renom l’astrophysicien Jean-Loup Puget, le géologue René Blanchet, le physicien et polytechnicien Jean Salençon et le biologiste Alain Carpentier ont rédigé la synthèse des débats et communications réalisés avec 120 scientifiques pendant plusieurs mois. Leurs conclusions sont sans appel. « Plusieurs indicateurs indépendants montrent une augmentation du réchauffement climatique de 1975 à 2003. Cette augmentation est principalement due à l’augmentation de la concentration du CO2 dans l’atmosphère » et « elle constitue une menace pour le climat et, de surcroît, pour les océans en raison du processus d’acidification qu’elle provoque ». En outre, « l’augmentation de CO2 et, à un moindre degré, des autres gaz à effet de serre, est incontestablement due à l’activité humaine ».
Le réchauffement rendra plus difficile l’agriculture intensive
Une nouvelle étude – de l’University of Leeds, du Met Office Hadley Centre et de l’University of Exeter – démontrerait que l’agriculture intensive serait gravement affectée par le réchauffement climatique. Les catastrophes comme celle qu’a vécu la Russie l’été passé, qui ont détruit une part importante des cultures de blé, sont vraisemblablement vouées à survenir plus fréquemment à mesure que les changements climatiques entraîneront une augmentation de la fréquence d’événements climatiques extrêmes. Selon les chercheurs, il serait néanmoins possible d’adapter les cultures au réchauffement en choisissant des cultures plus tolérantes à la chaleur et au manque d’eau… Selon Andy Challinor, un des chercheurs, « It is highly unlikely that we will find a single intervention that is a ‘silver bullet’ for protecting crops from failure. What we need is an approach that combines building up crop tolerance to heath and water stress with socio-economic interventions. »
Lauréats 2010 des prix Pinnochio
Deux ans après la première édition des Prix Pinocchio du développement durable, les Amis de la Terre, Peuples Solidaires et le Centre de recherche et d’information pour le développement (CRID) ont lancé l’édition 2010 des Prix Pinocchio. Les résultats sont tombés mardi 9 novembre 2010, lors d’une cérémonie publique de remise de prix. Aloys Ligault, chargé de campagne Responsabilité des entreprises aux Amis de la Terre, constate : « Deux ans après la première édition, les Prix Pinocchio démontrent encore malheureusement leur utilité. Tout le monde parle de capitalisme vert et d’économie verte, mais sur le terrain, la réalité est encore une fois bien différente ». Les Prix Pinocchio mettent en lumière des abus concrets. On trouve dans ce billet la liste des entreprises françaises nominées ainsi que les lauréats des prix Pinnochio Droits humains, Environnement et Greenwashing – avec pour ces derniers la description des pratiques qui leur ont fait mériter ces prix.
La Chine va façonner la consommation d’énergie pour les 30 prochaines années
Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la Chine est devenue le plus grand consommateur énergétique du monde et devrait façonner la consommation énergétique mondiale pour les prochaines décennies. La Chine devrait jouer un double rôle, estime l’économiste en chef de l’AIE, Faith Birol, en devenant à la fois le plus grand émetteur de GES tout en produisant les sources énergétiques alternatives qui nous libérerons des énergies fossiles. On prévoit que d’ici 2035 la Chine aura triplé sa consommation de pétrole (13 millions de barils par jour), alors que l’émission de CO2 par habitant atteindra 6,9 tonnes, soit la moitié de ce qu’émettent en moyenne chaque Québécois aujourd’hui (elle représentera alors 58 % des émissions de CO2 sur la planète). Par contre on prévoit que les Chinois deviendront pendant ces années les leaders incontestés des technologies vertes (solaire, éolien, voitures électriques) qui permettront d’amoindrir les tendances de fond de la consommation d’énergie fossile.
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