Nous savons le rôle que joue la finance dans la vie quotidienne, et en particulier dans les processus de prise de décision des entreprises. Dans les deux dernières décennies, ce rôle a plutôt été néfaste. Depuis peu, cependant, les acteurs du mouvement de la finance responsable commencent à faire en sorte que la protection des valeurs monétaires ne se fassent plus aux dépends des valeurs sociales des épargnants.
Les organismes de régulation visent une « double » reddition de compte
Les Autorités canadiennes en valeurs mobilières, qui regroupent les autorités compétentes des différentes provinces du Canada, ont récemment publié un avis en vue d’aider les « émetteurs assujettis » à se soumettre à une double reddition de compte en regard des parties prenantes. L’avis Indications en matière d’information environnementale permet en effet d’aider les entreprises à compléter la reddition de compte dans le domaine de l’information financière par une reddition dans celui de l’information environnementale. Les questions environnementales peuvent avoir des conséquences diverses pour les émetteurs, notamment l’interruption des activités, l’engagement de dépenses imprévues importantes, l’apparition de nouvelles occasions d’affaires, la perte de leur réputation ou une remise en question des dépenses en immobilisations et des autorisations nécessaires à leur exploitation. « Il faut davantage de transparence concernant la nature et l’ampleur des risques environnementaux et des autres questions environnementales », a déclaré Jean St-Gelais, président des ACVM et président-directeur général de l’Autorité des marchés financiers du Québec. À quand la triple reddition de compte par la prise en compte des législations sociales ?
CalSTRS s’oppose à la US Chamber of Commerce
La SEC – Securities & Exchange Commission, l’Autorité étatsunienne des valeurs mobilières – vient d’annoncer que les campagnes d’actionnaires visant à nommer des administrateurs d’entreprises par le biais de votes en assemblée générale ne seront pas possible pour la saison 2011. La raison : une action légale a été intentée par la Chambre de Commerce des Etats-Unis pour interdire cette procédure, la jugeant ‘arbitrary and capricious’ ! CalSTRS, le fonds de pension des instituteurs de l’État de Californie, avec un actif de 131,8 milliards $, a décidé de défier la puissante, et réactionnaire, Chambre de Commerce en lançant à son tour une poursuite contre ce qu’elle appelle un « retour en arrière » sur les droits des actionnaires. « As an institutional shareholder with a long time horizon, CalSTRS is interested in the long-term growth and success of its portfolio companies. Our ability to change our representatives in the boardroom is fundamental to good corporate governance and shareholder democracy », souligne Jack Ehnes, dirigeant de CalSTRS.
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