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Le samedi 23 avril 2022

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Meilleurs bénéfices dans un monde meilleur

Oxfam a lancé le projet Better Returns in a Better World en octobre 2008 afin de tenter de comprendre quelles sont les barrières qui empêchent les investisseurs de s’intéresser à cet ordre du jour, et d’identifier les façons possibles de remédier à ces barrières ou de les surmonter.

Structuré comme un partenariat de recherche avec l’industrie de l’investissement, le projet a mis en évidence deux ensembles de barrières qui empêchent les investisseurs de jouer un rôle plus important pour réduire la pauvreté et soutenir le développement. Le premier ensemble de barrières concerne la structure et le fonctionnement de l’industrie de l’investissement et a une incidence non seulement sur la pauvreté et le développement mais aussi sur la durabilité des marchés dans leur ensemble. Le deuxième ensemble de barrières est de nature plus technique et concerne les défis pratiques de l’intégration des impacts sociaux et environnementaux qui ont un effet sur la pauvreté et le développement durable dans les pratiques des investisseurs.

Nous présentons ci-dessous une partie des propositions relatives aux actions pratiques que les investisseurs et les gouvernements devraient entreprendre au cours des trois à cinq années à venir afin de permettre d’accomplir de véritables progrès sur les questions mises en évidence durant ce projet.

S’attaquer aux barrières structurelles

Tous les investisseurs institutionnels (propriétaires d’actifs, gestionnaires d’actifs, compagnies d’assurance, etc.) devraient :
• voter, mettre en œuvre et publier une politique générale d’investissement responsable ; […]
• assigner aux échelons supérieurs de leur hiérarchie la responsabilité de mettre en œuvre leurs politiques générales d’investissement responsable ;
• établir un dialogue avec les entreprises dans lesquelles ils ont investi afin d’encourager des normes exigeantes de performances sociales et environnementales en général ;
• intégrer la considération de toutes les questions pertinentes environnementales, sociales et de gouvernance dans toutes les décisions relatives à l’investissement ; […]
• présenter des rapports annuels sur la mise en œuvre des politiques générales et les résultats obtenus.

Les organisations qui sous-traitent la responsabilité d’une partie ou de la totalité de la gestion de leurs investissements devraient intégrer des considérations relatives à l’investissement responsable dans :
• les processus de nomination et de renouvellement de nomination de leurs gestionnaires d’actifs (p. ex. en faisant de l’investissement responsable une condition minimale pour la nomination des gestionnaires d’investissement) ;
• leurs processus de suivi de la gestion de l’investissement ; et
• leurs propres rapports en expliquant, particulièrement, la façon dont ils ont veillé à ce que leurs engagements d’investissement responsable et leurs préoccupations soient abordés par leurs gestionnaires d’investissement, ainsi que les résultats obtenus.

Les gouvernements devraient :
• exiger des fonds de pension et autres propriétaires d’actifs qu’ils aient une politique générale relative à l’investissement responsable et qu’ils présentent des rapports sur les résultats sociaux, environnementaux et financiers qui découlent de la mise en œuvre de la politique générale ;
• faire de l’investissement responsable une partie intégrante des actifs financiers qu’ils gèrent, p. ex. fonds de pension publics.

S’attaquer aux barrières techniques

Les investisseurs institutionnels doivent s’efforcer d’améliorer l’intégration des questions de développement et relatives à la pauvreté dans les pratiques d’investissement en :
• soutenant le développement d’outils analytiques pour permettre l’intégration de questions relatives à la pauvreté et au développement dans les recherches effectuées sur les investissements et la prise de décisions dans ce domaine ;
• établissant un dialogue avec les organisations de la société civile concernées pour comprendre correctement les questions relatives à la réduction de la pauvreté et au développement et la manière dont les activités des investisseurs peuvent avoir une incidence sur ces questions ; […]
• encourageant des améliorations dans la présentation de rapports sur la responsabilité des entreprises, en particulier en veillant à ce que celles-ci s’intéressent aux questions relatives à la réduction de la pauvreté et au développement dans leurs rapports et en demandant instamment aux entreprises de présenter des rapports permettant la réalisation de comparaisons utiles ; […].

Les gouvernements devraient exiger des entreprises qu’elles :
• présentent un rapport complet sur leur responsabilité en tant qu’entreprises, en se basant sur les cadres mis au point par l’Initiative mondiale sur les rapports de performance (Global Reporting Initiative) et des initiatives similaires de transparence ;
• incluent des informations sur les questions financières, matérielles, sociales et environnementales dans les rapports qu’elles présentent à leurs actionnaires ; et
• présentent les informations que comportent leurs rapports sous une forme utile pour ceux qui s’intéressent aux questions relatives à la réduction de la pauvreté et au développement. Un aspect plus pressant consiste à demander aux sociétés de divulguer les taxes et autres paiements versés aux gouvernements pays par pays.

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