La Revue de l’IRES (Institut de recherche économique et social, Paris) vient de publier un numéro spécial en collaboration avec le Centre de recherche interuniversitaire sur la mondialisation et le travail (CRIMT), de l’Université de Montréal. Le numéro porte sur le thème Repenser la représentation collective. La thématique s’inscrit dans un projet plus large, Construire des institutions et des capacités pour le travail et l’emploi dans une ère globale : les dynamiques sociales de la régulation du travail.
Chacun des articles examine les conditions d’un renouveau syndical. Le défi auquel les auteurs ont été confrontés était de développer un cadre conceptuel qui, de manière accessible, aide les lecteurs à repenser leurs propres représentations et perspectives relatives à la représentation collective. Si les lecteurs peuvent y trouver des idées qui stimulent leur propre réflexion, l’objectif aura été atteint.
Ce numéro spécial se donne pour objectif d’explorer des idées susceptibles de stimuler la réflexion sur la revitalisation du syndicalisme et d’informer sur les moyens mobilisables pour comparer les expériences de changement et de renouveau syndical. Il existe en effet de nombreuses études sur les efforts tendant à ce renouveau. Elles analysent des lieux de travail, des secteurs d’activités, ou encore certains syndicats ou des pays dans leur ensemble qui sont affectés par les mutations radicales à l’œuvre à travers le monde. Mais il existe étonnamment peu de travaux conceptuels à ce sujet.
C’est pourquoi la revue focalise particulièrement sur les concepts essentiels en lien avec la représentation collective et le renouveau syndical. Mais, selon les éditeurs, l’intention était aussi de se distancier d’une approche centrée sur la crise qui touche les syndicats. Cette approche, fondée à la fois sur des dimensions quantitatives et qualitatives, est nécessaire et compréhensible.
Pour atteindre cet objectif, ils ont mobilisé des auteurs variés tant par leurs approches que par leurs terrains de référence. Ils ont en commun de disposer d’une expérience avérée de recherche sur le syndicalisme. Leurs travaux empiriques leur permettent de nourrir une recherche plus conceptuelle, dans les directions qu’ils jugent essentielles au moment où ils en sont de leurs travaux sur les formes futures de la représentation collective. Les concepts retenus sont ainsi : la relation entre syndicalisme et politique, le pouvoir, la légitimité, la démocratie, l’individualisme et le souci du collectif, la problématique du genre et de la condition des femmes, et le changement climatique. Ces chercheurs ont aussi en commun d’échanger entre eux depuis plusieurs années sur leurs travaux respectifs.
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