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Le samedi 23 avril 2022

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Les « quatre vérités » du plan irlandais

L’un des animateurs d’un blogue d’économistes progressistes irlandais, Nat O’Connor, présentait dans un billet mis en ligne peu avant les fêtes une lecture plutôt dramatique du plan de rigueur et du programme d’aide du duo BCE (Banque centrale européenne) / FMI à l’Irlande. Pour sauver de la débâcle les banques du pays, le gouvernement irlandais a littéralement fait exploser le déficit budgétaire à des sommets jamais égalés (30 %), déficit que les marchés financiers exigent de ramener à un taux de 3 % dans un délai extrêmement court.

Voici brièvement résumé par Nat O’Connor les « quatre vérités » de la situation actuelle :

1- Si l’Irlande doit payer les intérêts au taux qui a été négocié avec l’UE/FMI, qui excède le taux de croissance prévu de l’économie dans les prochaines années, la situation du pays sera pire dans quelques années à ce qu’elle est aujourd’hui.
2- L’aide apportée à l’Irlande n’est que du temps acheté pour permettre à l’Eurozone de faire subir une cure à un système financier globalement malade. Il n’est pas juste de demander à l’Irlande de porter plus que sa part pour gagner du temps, au bénéfice de tous les membres de l’Eurozone.
3- La BCE porte une large part des responsabilités dans l’échec réglementaire qui a débouché sur l’éclatement de la bulle spéculative.
4- Il y a un plan B. L’Irlande peut aussi refuser de prendre ce qui lui est offert et quitter rapidement l’Eurozone.

Celui qui, à l’origine, a formulé ces « quatre vérités », Richard Douthwaite, présente dans un article distinct – Deficit easing – an alternative to severe austerity programmes in the eurozone – une autre solution de sortie de crise, mais cette fois pour l’ensemble de la zone euro : une politique de détente qualitative de la BCE, comme celle mis en place par la Fed aux États-Unis. C’est pour lui la solution la plus pertinente pour la communauté européenne, celle de la solidarité. Si l’Europe refuse cette solution, précise-t-il, elle s’enfermera dans une décennie de stagnation qui lui fera perdre sa position internationale enviable, au profit des pays émergents. Or, M. Douthwaite est convaincu que l’Europe refusera cette solution, en partie à cause du conservatisme de la BCE, en partie du fait de l’orthodoxie de l’Allemagne dans le domaine de la politique monétaire.

Les dilemmes auxquels sont confrontées les forces progressistes européennes sont colossales. Il n’y a que la mobilisation sur un nouveau programme de gauche pour sortir l’Europe de cette merde, pour une Europe sociale.

Discussion

Commentaire pour “Les « quatre vérités » du plan irlandais”

  1. L’Irlande a été victime des Banksters avec la complicité des politiciens. On parle maintenant de trahison économique:

    The words ‘treason’, ‘traitors’, and ‘treachery’ are being increasingly used not only by ordinary citizens but also by certain politicians, economists, business leaders, and celebrities. ‘Economic treason’ was a term used by the leader of the Labour Party to describe Cowen and Lenihan’s blanket guarantee to the banks. And, incredibly, even the country’s ostensibly non-partisan police association, the GRA, accused the government of ‘treachery’ and denounced it as a ‘government of national sabotage’.^

    http://www.opednews.com/articles/Irish-Leaders-Castigated-A-by-Gabriel-Donohoe-110104-678.html

    …..

    JCPomerleau

    Écrit par jcpomerleau | janvier 11, 2011, 11 h 18 min

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