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Le samedi 23 avril 2022

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Revenu des femmes au Canada: un état de la situation

Selon une nouvelle étude de Statistiques Canada, les Canadiennes ont vu leur revenu total moyen s’accroître à un rythme presque deux fois plus élevé que celui observé chez les hommes entre 200 et 2008, même si leurs niveaux de revenu sont tout de même restés inférieurs.

En moyenne, le revenu total des femmes s’élevait à 30 100 $ en 2008, en hausse de 13 % par rapport au revenu de 26 300 $ atteint en 2000. Au cours de la même période, le revenu total des hommes a augmenté de 7 %, passant de 44 000 à 47 000 $.

Les gains annuels moyens des femmes provenant du marché du travail étaient aussi plus faibles que ceux des hommes – à peu près 65 % des gains touchés par les hommes. L’écart des gains était plus mince chez les femmes travaillant à temps plein toute l’année. En 2008, ces femmes gagnaient environ 71 cents pour chaque dollar touché par leurs homologues masculins. Depuis 1999, le ratio des gains des femmes par rapport à ceux des hommes varie entre 70 % et 72 %.

Cette analyse est fondée sur la plus récente édition de Femmes au Canada, une publication périodique de Statistique Canada. Selon cette étude, les gains annuels moyens des femmes et des hommes ont augmenté en fonction de leur niveau de scolarité. Cependant on y constate que l’avantage salarial de la scolarité serait supérieur chez les femmes. En 2008, les femmes ayant un niveau de scolarité inférieur à la 9e année gagnaient en moyenne 20 800 $, comparativement à des gains de 62 800 $ pour les femmes titulaires d’un diplôme universitaire. Pour leur part, les hommes ayant un niveau de scolarité inférieur à la 9e année gagnaient en moyenne 40 400 $, comparativement à des gains de 91 800 $ pour les hommes titulaires d’un diplôme universitaire. Reste que, même si l’écart des gains se rétrécissait pour les personnes ayant des niveaux de scolarité plus élevés, les femmes titulaires d’un diplôme universitaire travaillant à temps plein toute l’année gagnaient environ 30 % de moins que les hommes titulaires d’un diplôme universitaire.

La proportion de familles comptant deux soutiens a augmenté au fil du temps. En 1976, 47 % des familles époux-épouse (y compris en union libre) comptaient deux soutiens. En 2008, cette proportion était de 64 %. En raison de l’augmentation des niveaux de scolarité et du revenu des femmes, la proportion de familles comptant deux soutiens dans lesquelles la femme gagnait plus que l’homme a aussi connu une hausse. En 1976, environ 12 % des femmes dans les familles comptant deux soutiens gagnaient plus que leur conjoint. En 2008, cette proportion avait plus que doublé, atteignant 29 %.
Le revenu total moyen était plus faible dans les familles dont la femme gagnait plus que l’homme. Par exemple, le revenu total moyen d’une famille dans laquelle la femme gagnait plus que l’homme était de 101 000 $. Dans les familles comptant deux soutiens dans lesquelles l’homme gagnait plus, ce revenu atteignait 116 400 $.

Au cours des trois dernières décennies, l’incidence du faible revenu a diminué à la fois chez les femmes et chez les hommes. En 1976, près de 15 % des femmes et 11 % des hommes vivaient en situation de faible revenu. En 2008, ces proportions étaient respectivement passées à 10 % et à 9 %. Les diminutions les plus importantes au cours de cette période se seraient produites chez les personnes âgées de 65 ans et plus. Alors que les baisses des taux de faible revenu ont été observées à la fois chez les hommes et les femmes de ce groupe d’âge, la diminution a été beaucoup plus forte chez les femmes. Par exemple, en 1976, 34 % des femmes âgées de 65 ans et plus se trouvaient dans la catégorie des faibles revenus. En 2008, cette proportion avait diminué pour s’établir à un peu moins de 8 %. Dans le cas des hommes âgés de 65 ans et plus, l’incidence du faible revenu est passée de 23 % à 4 %.

En 2009, les mères de familles monoparentales avaient des actifs d’une valeur médiane de 60 000 $, comparativement à 200 000 $ pour les pères de familles monoparentales. La valeur médiane des dettes s’élevait à 14 000 $ chez les mères de familles monoparentales, mais à 55 000 $ dans les familles monoparentales ayant à leur tête un homme. En 2009, l’avoir net médian des familles monoparentales ayant à leur tête une femme était le moins élevé parmi tous les types de familles au Canada, soit 17 000 $. En comparaison, l’avoir net médian des familles monoparentales ayant à leur tête un homme était de 80 000 $.

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