Les changements climatiques représentent le pire des enjeux auquel l’humanité n’aura jamais été confrontée. Causées par l’activité humaine, elles exigent de transformer en profondeur notre manière de produire, d’échanger et de consommer les biens utiles à la vie. Dans cette nouvelle économie à construire, les énergies propres vont jouer un rôle fondamental.

Moratoire sur la filière voltaïque en France

Devant le succès du programme de développement de la filière de l’énergie solaire, le gouvernement français vient de décréter un moratoire décembre suspendant pendant trois mois les nouveaux projets photovoltaïques. Ce moratoire doit permettre une réévaluation du dispositif de soutien au photovoltaïque. La France aurait en effet atteint dès la fin de 2010 les objectifs fixés pour 2012 en matière photovoltaïque. Cet essor du photovoltaïque en France, nettement plus rapide que prévu, a évidemment un coût plus élevé pour le gouvernement, car il repose sur un tarif de rachat de l’électricité très favorable aux producteurs. Pour le ministre responsable, il s’agit de « mettre fin à la création d’une véritable bulle spéculative. » Mais selon des spécialistes, c’est en bonne partie parce que la politique ne débouche pas sur un développement industriel que la France réévalue son programme. En effet, le développement se fait principalement par le biais de l’importation des équipements des grands pays producteurs (Chine, États-Unis, Espagne).

Les technologies vertes en croissance en 2011

Les investissements en capital de risque dans les technologies propres sont en croissance de 25 % pour les trois premiers trimestres de 2010 comparée à la période similaire de 2009, atteignant 5,9 milliards $. Les ventes des entreprises du secteur ont crû quant à elles de 75 %, à 9,1 milliards $. Les spécialistes identifient des pays comme la Chine, la Corée du Sud, le Brésil et la Grande-Bretagne comme ceux qui profitent le plus de la croissance du secteur en raison de leurs efforts pour réduire leur dépendance aux énergies sales et à créer de nouveaux emplois. Selon le responsable des technologies propres au sein d’Ernst & Young, Gil Forer, ces investissements devraient continuer à croître en 2011.

« Governments have really realized the essence and benefits of clean tech, and at the corporate level there’s an acceleration of activity on the investment and acquisition side. We definitely expect it will continue to accelerate in 2011 and going forward. ».

Projet de « réservoir » d’énergie solaire

On sait que, contrairement à d’autres sources énergétiques, les énergies renouvelables comme l’éolien et le solaire doivent être consommées lorsqu’elles sont produites, ce qui posent des problèmes dans la mesure où il n’y a pas, la plupart du temps, une coïncidence entre ces deux moments. Mais SolarReserve, une entreprise de Santa Monica en Californie, va bientôt démarrer la construction de deux projets de « réservoir » d’énergie solaire en collaboration avec des producteurs locaux, l’un de 110 MW et l’autre de 150 MW. Estimés chacun à des coûts entre 650 et 750 millions $, cette technologie consiste à chauffer du sel à plus de 1000 oC dans des réservoirs. Par la suite, le sel liquéfié peut être utilisé au besoin pour produire de la vapeur et de l’électicité. L’entreprise prévoit obtenir un coût de l’électricité à près de 13 cents par KW/h dès les premiers essais à grande échelle puis baisser ce coût à 10 cents dans un avenir rapproché.

Une firme coréenne construira la plus importante centrale d’énergie solaire photovoltaïque au Nevada

C’est une firme sud-coréenne, POSCO Power, qui construira la plus importante centrale de production d’énergie solaire photovoltaïque aux États-Unis. Située à Boulder City, au Névada, la centrale fournira 300 MW d’électricité, assez pour combler les besoins de 135 000 ménages. Le partenaire financier est Sustainable Energy Capital Partners (SECP), un fonds d’investissement spécialisé dans les projets d’énergie renouvelable. La construction de la centrale est supposée démarrer en 2012 et fournir des centaines d’emplois locaux.